Mécanisme d’actionMésalazine

Anti-inflammatoire. Inhibe la synthèse des prostaglandines et des leucotriènes chimiotactiques, ainsi que la chimiotaxie des macrophages et des neutrophiles. Antioxydant.

Indications thérapeutiquesMésalazine

Oral : phase aiguë de la rectocolite hémorragique légère/modérée, maintien de la rémission de la rectocolite hémorragique (y compris chez les personnes intolérantes à la salazosulfapyridine) ; maladie de Crohn (comp.) phase aiguë et maintien de la rémission.
Rectal : épisode aigu de rectocolite hémorragique, proctite et proctosigmoïdite. Colite ulcéreuse active légère du côlon sigmoïde et du rectum.

PosologieMésalazine

Ajuster individuellement. En général :
Oral (ne pas mâcher) :
a) Colite ulcéreuse légère/modérée :
– Phase aiguë. Ads., comp. : 500-800 mg/8 h ou 1 500-4 000 mg/jour, en 1 ou plusieurs doses (dose de 4 000 mg/jour recommandée chez les patients qui ne répondent pas aux doses inférieures, en évaluant l’effet du traitement après 8 semaines) ; comp. à libération prolongée : 2 400-4 800 mg 1 fois/jour ; granulés à libération prolongée : 1 500-3 000 mg 1 fois/jour ou en 3 doses, jusqu’à 4 000 mg/jour en 2-4 doses. Enfants >= 6 ans et adolescents, à déterminer individuellement, commencer par 30 à 50 mg/kg/jour, une fois par jour ou en doses fractionnées ; max. 75 mg/kg/jour en plusieurs prises sans dépasser la dose maximale d’annonces.
– Maintien de la rémission (y compris ceux intolérants à la salazosulfapyridine). Ads, comp : 800-1 600 mg/jour en plusieurs doses ou 1 500-3 000 mg/jour, en 1 ou plusieurs doses (la dose de 3 000 mg/jour est recommandée pour les patients qui ne répondent pas aux doses inférieures) ; comp à libération prolongée : 2 000-2 400 mg, 1 fois/jour ; granulés à libération prolongée : 500 mg, 3 fois/jour ou 3 000 mg, 1 fois/jour. Enfants >= 6 ans et adolescents, à déterminer individuellement, commencer par : 15-30 mg/kg/jour répartis en plusieurs prises ; ne pas dépasser la dose maximale d’ads (2 g/jour) ; dose usuelle recommandée avec pc <= 40 kg : ½ dose d’ads et avec pc > 40 kg = dose d’ads.
b) Maladie de Crohn, phase aiguë et maintien de la rémission. Comp. : annonces. 400-800 mg/8 h.
Rectal:
– Épisode aigu de colite ulcéreuse. Ads : 4 g de suspension rectale une fois/jour au coucher.
– Colite ulcéreuse distale (proctite et proctosigmoïdite). Mousse rectale, atteinte rectosigmoïdienne 1 g une fois par jour ; atteinte du côlon descendant 2 g une fois par jour, 4 à 6 semaines. Suppositoires (phase aiguë et maintien de la rémission) : 500 mg 3 fois par jour, dernière dose au coucher.
– Proctosigmoïdite. Ads. : 1 g de suspension rectale au coucher, 2-3 semaines.
– Proctite : 1-2 g/jour en suppositoire.
– Colite ulcéreuse active légère du côlon sigmoïde et du rectum : 2 g de mousse rectale une fois/jour au coucher. En cas de difficulté à retenir cette quantité de mousse : 1 g avant le coucher et 1 g pendant la nuit (après évacuation de la première dose) ou le matin.

Mode d’administrationMésalazine

– Voie orale. Les comprimés doivent être avalés entiers, de préférence avec un peu de liquide, avant les repas. Ils ne doivent pas être mâchés, écrasés ou cassés avant d’être avalés. Avant l’administration des formes rectales, il est recommandé d’aller à la selle. Les granulés ne doivent pas être mâchés, le contenu du sachet doit être vidé sur la langue et avalé avec de l’eau, du jus d’orange ou du yaourt.
– Voie rectale.

Contre-indicationsMésalazine

Hypersensibilité à la mésalazine et aux salicylates ; I.H./I.R. sévère ; enfants < 6 ans.

Avertissements et précautionsMésalazine

Hypersensibilité à la sulfasalazine (risque d’allergie aux salicylés), surveiller et arrêter en cas de symptômes d’intolérance (crampes abdominales, douleurs abdominales sévères, fièvre, céphalées sévères ou éruption cutanée) ; personnes âgées ; diathèse hémorragique et IRC, utilisation déconseillée ; risque de néphrotoxicité, risque accru associé à d’autres médicaments néphrotoxiques (AINS, azathioprine), surveiller la fonction rénale en particulier au début du traitement ; H.I. ; surveiller avant et pendant le traitement les paramètres de la fonction hépatique (ALT ou AST), les paramètres de la fonction rénale (créatinine sérique) et la numération sanguine différentielle (hématocrite) ; ulcère gastroduodénal actif ; maladie pulmonaire/asthme ; arrêter le traitement. pulmonaire/asthme ; interrompre le traitement en cas de preuve ou de suspicion de réactions d’hypersensibilité cardiaque (myocardite et péricardite) ou de dyscrasie sanguine sévère ; effectuer des tests de suivi 14 jours après le début du traitement, puis toutes les 4 semaines pendant 3 mois, puis tous les 3 mois par la suite ; ne pas utiliser avec des laxatifs de type lactulose ; preuves limitées de l’effet chez les enfants et les adolescents (6-18 ans) ; cas de photosensibilité rapportés. Cas de néphrolithiase, survenue de calculs contenant 100 % de mésalazine : assurer un apport liquidien suffisant pendant le traitement.

Infirmité hépatiqueMésalazine

Contraindication en cas d’H.I. sévère. Attention en cas d’H.I., surveiller les paramètres de la fonction hépatique (ALT ou AST) avant et pendant le traitement.

Influence rénaleMésalazine

Contraindication en cas d’I.R. sévère. Néphrotoxique. Prudence en cas d’I.R., surveiller la fonction rénale surtout en début de traitement.

InteractionsMésalazine

Réduit l’activité de : anticoagulants coumariniques (par exemple warfarine).
Potentialise l’effet hypoglycémiant de : sulfonylurées.
Antagonise les effets uricosuriques de : probénécide et sulfinpyrone.
Augmentation de la toxicité avec : furosémide.
Augmentation du risque d’effets indésirables rénaux avec : agents néphrotoxiques (y compris AINS et azathioprine).
Risque accru de myélosuppression avec : l’azathioprine, la 6-mercaptopurine ou la thioguanine ; surveiller régulièrement les paramètres hématologiques (en particulier les leucocytes et les thrombocytes) et adapter la dose des thiopurines.
Diminue l’effet de : la spironolactone.
Délaisse l’excrétion de : le méthotrexate.
Effet réduit avec : les laxatifs de type lactulose.
Lab : peut provoquer des résultats faussement élevés lors du dosage de la normétanéphrine urinaire par chromatographie liquide avec détection électrochimique.

GrossesseMésalazine

La mésalazine ne doit pas être utilisée pendant la grossesse, sauf si, de l’avis d’un médecin spécialiste, le bénéfice potentiel l’emporte sur le risque. La maladie sous-jacente elle-même (maladie inflammatoire de l’intestin (MII)) peut augmenter les risques d’issue défavorable de la grossesse. On sait que la mésalazine traverse la barrière placentaire et que sa concentration dans le plasma du cordon ombilical est inférieure à celle du plasma maternel. Le métabolite acétyl-mésalazine est présent à des concentrations similaires dans le cordon ombilical et le plasma maternel. Les études menées chez l’animal avec la mésalazine orale n’indiquent aucun effet indésirable direct ou indirect sur la grossesse, le développement embryonnaire/fœtal, la parturition ou le développement postnatal. Il n’existe pas d’études contrôlées adéquates sur l’utilisation de la mésalazine chez la femme enceinte. Les données publiées sur la mésalazine chez l’homme sont limitées et ne montrent aucune augmentation du taux global de malformations congénitales. Certaines données montrent un taux accru de naissances prématurées, de mort fœtale et d’insuffisance pondérale à la naissance ; toutefois, ces issues défavorables de la grossesse sont également associées à une maladie inflammatoire intestinale active. Des troubles sanguins (leucopénie, thrombocytopénie, anémie) ont été rapportés chez les nouveau-nés de mères traitées par la mésalazine. Dans un cas isolé d’utilisation à long terme de fortes doses de mésalazine (2-4g, par voie orale) pendant la grossesse, une insuffisance rénale chez le nouveau-né a été signalée.

LactationMésalazine

La mésalazine ne doit pas être utilisée pendant l’allaitement, sauf si le bénéfice potentiel l’emporte sur le risque.
La mésalazine passe dans le lait maternel. La concentration de mésalazine dans le lait maternel est beaucoup plus faible que dans le sang maternel, tandis que son métabolite, l’acétylmésalazine, est présent à des concentrations similaires ou supérieures. Aucune étude contrôlée de la mésalazine pendant l’allaitement n’a été réalisée. À ce jour, on ne dispose que d’une expérience limitée après administration orale chez les femmes pendant la période de lactation. Des réactions d’hypersensibilité telles que la diarrhée ne peuvent être exclues. Si le nourrisson développe une diarrhée, l’allaitement doit être interrompu.

Effets sur l’aptitude à conduireMesalazine

L’influence sur l’aptitude à conduire et à utiliser des machines est nulle ou négligeable.

Effets indésirablesMésalazine

Maux de tête ; diarrhée, douleurs abdominales, nausées, vomissements, flatulences ; éruption cutanée (y compris urticaire, éruption érythémateuse). Également dans les formes rectales : inconfort anal et irritation au site d’administration, prurit, ténesme. Dans la mousse rectale : distension abdominale, gêne anale, irritation du site d’application, douleur rectale, ténesme. Photosensibilité, qui peut être plus grave chez les patients présentant des affections cutanées préexistantes (dermatite atopique et eczéma atopique).
Modifications des paramètres de la fonction hépatique (augmentation des transaminases et des paramètres de cholestase), des enzymes pancréatiques (augmentation de la lipase et de l’amylase), augmentation du nombre d’éosinophiles.

Vidal VademecumSource : Le contenu de cette monographie de substance active selon la classification ATC, a été rédigé en tenant compte des informations cliniques de tous les médicaments autorisés et commercialisés en Espagne classés dans ce code ATC. Pour les informations détaillées autorisées par l’AEMPS pour chaque médicament, veuillez vous référer au CPS correspondant autorisé par l’AEMPS.

Monographies Principe actif : 03/03/2020

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