La ville contemporaine
Les murs de la ville, principalement une double ligne, ont longtemps été une source de fierté pour Dubrovnik. Les murs ont été érigés au XVIe siècle et suivent un parcours d’environ 6 365 pieds (1 940 mètres) de long, encerclant la majeure partie de la vieille ville, et atteignent une hauteur maximale d’environ 80 pieds (25 mètres). Le long de son parcours et à l’intérieur des murs se trouvent plusieurs tours et forteresses, ainsi que de nombreux monuments historiques. Au-delà des murs se trouvent de nombreuses villas entourées de jardins. Le plan de base de la ville date de 1292, lorsque le port a été reconstruit après un incendie. Le Stradun, ou rue principale, avec de belles maisons de la fin de la Renaissance de chaque côté, longe une vallée qui, jusqu’en 1272, était un canal marécageux séparant l’île latine de Raguse de la colonie forestière de Dubrovnik. Aucun véhicule à moteur n’est autorisé à l’intérieur des murs et, à l’exception du Stradun, la vieille ville est un dédale de rues étroites et pittoresques, dont beaucoup sont pentues et tortueuses.
Deux couvents du XIVe siècle se dressent aux extrémités de la ville ; les Franciscains gardaient la porte occidentale, tandis que les Dominicains gardaient la porte orientale. Le palais du recteur, datant du 15e siècle et construit dans le style gothique tardif, était le siège du gouvernement de la République de Dubrovnik et constitue un chef-d’œuvre de l’architecture dalmate. Parmi les autres structures remarquables, citons de nombreuses forteresses (comme celle de Lovrijenac, qui se dresse au sommet d’une falaise), une fontaine à 16 côtés et un clocher, tous deux datant du XVe siècle, ainsi qu’une synagogue juive du XVe siècle, qui compte parmi les plus anciennes d’Europe. L’île de Lokrum est célèbre pour ses jardins et ses orangeraies, et elle comprend également une forteresse et un monastère.
Des lignes ferroviaires directes relient Dubrovnik aux pays environnants, mais il n’existe que des liaisons indirectes avec les autres villes croates. Depuis son port situé à Gruž, non loin de là, des navires font route vers d’autres ports dalmates et vers l’Italie. Le port et le tourisme sont les principaux facteurs de l’économie de la ville, qui compte également quelques industries légères. Il y a un aéroport à Čilipi, tout près, qui dessert Zagreb, la capitale de la Croatie, et plusieurs grandes villes européennes.
Dubrovnik abrite de nombreux beaux musées. Le musée de Dubrovnik, situé dans le palais du recteur, contient de vastes collections de meubles et d’uniformes. L’inventaire de l’ancienne pharmacie de Dubrovnik (fondée au 14e siècle), des bijoux, des broderies et des peintures sont exposés dans le monastère franciscain. Le musée maritime, créé en 1941 et situé dans une ancienne forteresse, retrace le passé maritime de la ville. Les archives d’État de Dubrovnik, qui contiennent des manuscrits dans de nombreuses langues et dont certains remontent à 800 ans, se trouvent dans le palais Sponza (anciennement un hôtel des monnaies). Il existe également des musées archéologiques, ethnographiques et théâtraux. Un festival d’art estival mettant en vedette le théâtre et la musique et d’autres festivals annuels attirent de nombreux touristes dans cette ville pittoresque.