Si vous envisagez une peine de prison, apprenez à utiliser toutes vos compétences en matière de pensée critique pour semer les graines d’une libération anticipée.

Options de sortie anticipée

Comme répété dans chacune de nos leçons, chez Prison Professor, nous encourageons nos clients à se concentrer sur le meilleur résultat possible. Les individus définiront le meilleur résultat possible différemment, en fonction des valeurs et des objectifs qui les animent. Pourtant, chaque personne en prison aspire à réintégrer la société le plus tôt possible.

L’avocat d’un détenu serait le mieux placé pour donner des conseils sur les perspectives de libération par le biais d’actions judiciaires, telles qu’un appel ou une motion de redressement post-condamnation. Cette leçon se concentre sur les mécanismes de libération anticipée par le biais de la branche exécutive du gouvernement plutôt que par le système judiciaire. Ces mécanismes comprennent :

  • Crédit de bon temps : Le fait d’éviter les infractions disciplinaires et de se conformer aux programmes du BOP donne droit à chaque détenu à 54 jours de crédits de « bon temps ». Il y a une certaine controverse sur la façon dont le BOP calcule ou crédite ces 54 jours de bon temps disponibles. Fondamentalement, un individu qui ne cause pas de problèmes purge environ 10 mois pour chaque année que le juge a imposée lors de la condamnation.
  • RDAP : Les détenus qui terminent avec succès le programme résidentiel de sensibilisation aux drogues (RDAP) peuvent bénéficier d’une réduction de peine pouvant aller jusqu’à un an par rapport à leur date de libération. Pour être admissible, cependant, une personne doit documenter son problème de toxicomanie au moment opportun ; si la personne ne documente pas sa toxicomanie de façon appropriée, les responsables peuvent la disqualifier de sa participation. Lisez la déclaration de politique suivante pour en savoir plus sur ce qu’il faut pour se qualifier pour le RDAP.
    • Cliquez sur ce lien pour lire la déclaration de politique du RDAP
  • Libération compassionnelle : En vertu du titre 18 du code des États-Unis, section 3582(c)(1)(A), « un tribunal de condamnation, sur requête du directeur du Bureau des prisons, peut réduire la durée d’emprisonnement d’un détenu condamné en vertu de la loi de 1984 sur le contrôle global de la criminalité. » Cette loi régit une politique appelée « libération compassionnelle ». Les administrateurs du BOP se conforment au Program Statement 5050.49. Le BOP ne présentera la requête à un tribunal de condamnation que dans des « circonstances particulièrement extraordinaires ou impérieuses. » Ces circonstances comprennent :

Demandes fondées sur des circonstances médicales.

Demandes fondées sur des circonstances non médicales pour les détenus âgés.

Demandes fondées sur des circonstances non médicales dans lesquelles il y a eu le décès ou l’incapacité du membre de la famille qui s’occupe de l’enfant d’un détenu.

Demandes fondées sur des circonstances non médicales dans lesquelles le conjoint ou le partenaire enregistré d’un détenu est devenu invalide.

  • Clémence exécutive : La Constitution des États-Unis, article II, section 2, autorise le président des États-Unis à aménager les peines de prison par le biais de la clémence exécutive. Les détenus peuvent prendre connaissance de ce mécanisme dans le titre 28 du Code des États-Unis, sections 509 et 510. Dans le passé, il s’agissait d’un obstacle très important. Mais le système carcéral surpeuplé a engendré des réformes en ce qui concerne la clémence exécutive.

À Prison Professor, nous pensons que chaque personne devrait connaître et comprendre les détails de chacun des mécanismes de libération anticipée mentionnés ci-dessus. Nous les aborderons dans l’ordre.

Good Time Credit:

Quand un juge fédéral condamne un individu à un nombre de mois clairement défini, le détenu finit par se rendre au Federal Bureau of Prisons. Tous les détenus fédéraux qui ont été condamnés pour des crimes commis après le 1er novembre 1987 purgent leur peine selon un système connu sous le nom de Comprehensive Crime Control Act. En tant que tel, le Titre 18 du Code des États-Unis, section 3585(a) s’applique à eux. Cette section indique que le Bureau des Prisons créditera 54 jours de crédit chaque année aux prisonniers qui se conforment à tous les programmes et évitent les infractions disciplinaires.

L’énoncé de programme 5884.03 régit la façon dont le Bureau des Prisons émet ces crédits de bon temps. Au lieu de délivrer automatiquement les 54 jours, le BOP en calcule le montant au prorata. En d’autres termes, le BOP met le temps de côté à la fin de chaque période de 365 jours. En réalité, le prisonnier ne reçoit que 47 jours de crédit de bon temps ; il doit servir 365 jours pour recevoir 54 jours. Pour illustrer, si un juge condamne un détenu à 60 mois, ou cinq ans, il semblerait que 54 jours donnent droit à un total de 270 jours de bon temps possible (54 jours fois cinq ans égalent 270 jours). Pourtant, en raison des calculs du BOP, le crédit maximum de bonne conduite est de 235 jours. De nombreux avocats ont intenté un procès contre le BOP à cause de ce conflit apparent, mais la Cour suprême a statué que les administrateurs du BOP ont une discrétion absolue en ce qui concerne la distribution des crédits de bon temps.

Pour gagner du bon temps, un détenu doit répondre aux critères suivants :

  • Avoir une peine qui dépasse un an, même si c’est un an et un jour.
  • Démontrer la preuve qu’il a un diplôme d’études secondaires, un GED, ou qu’il travaille pour obtenir un diplôme.
  • Éviter les infractions disciplinaires qui peuvent entraîner la perte du temps de bonification pendant une année donnée.

Les détenus qui ne peuvent pas prouver qu’ils ont un diplôme d’études secondaires ou un GED ne recevront pas la totalité du temps de bonification que les autres détenus reçoivent.

La loi fédérale applicable exige que le BOP émette le crédit de temps de bonification après la première année d’emprisonnement. Donc, si une personne commence à purger sa peine le 1er décembre 2014, le BOP accordera le bon temps au plus tard le 16 décembre 2014 (15 jours après la fin de la première année). C’est à ce moment-là que le temps de bonification est acquis, ce qui signifie qu’il est plus difficile (mais pas impossible) pour le BOP de retirer le crédit de temps de bonification.

Rétractation des attributions de temps de bonification:

  • Si un détenu reçoit une infraction disciplinaire avant que le temps de bonification soit acquis, le détenu doit s’attendre à ce que le BOP prolonge sa peine en saisissant le temps de bonification.
  • Si le bon temps du détenu des années précédentes a été acquis, le BOP peut encore saisir le bon temps s’il a participé à une inconduite grave qui a perturbé la sécurité de l’institution, comme une émeute ou une grève de la nourriture.
  • Le BOP peut retirer le bon temps précédemment accordé si les administrateurs découvrent plus tard que le détenu a commis des infractions disciplinaires au cours d’une année où il a déjà accordé un bon temps.

La ligne de fond : les détenus qui veulent recevoir le maximum de bon temps n’ont pas à faire quelque chose de particulièrement « bon » ou méritoire. Ils doivent simplement éviter les infractions disciplinaires et participer au programme GED s’ils ne peuvent pas prouver qu’ils ont un diplôme d’études secondaires ou son équivalent. Un détenu qui travaille chaque jour de sa peine pour renforcer les liens avec la communauté, qui s’éduque, qui ouvre des possibilités d’emploi et qui contribue à la société recevra le même nombre de jours de bonification que celui qui passe toute sa peine à jouer aux cartes et aux dominos. Le BOP accordera du bon temps aux détenus qui ne reçoivent pas d’infractions disciplinaires et qui démontrent une équivalence d’études secondaires ou des progrès vers une équivalence d’études secondaires.

Programme résidentiel de sensibilisation aux drogues (RDAP):

Plusieurs de nos articles offrent des détails sur le programme RDAP, nous ne les reproduirons donc pas ici. Encore une fois, n’importe qui peut lire l’énoncé du programme qui régit le RDAP, montrant ce que les responsables du BOP vont considérer avant de permettre à une personne de se qualifier (et d’obtenir les avantages d’une réduction de temps):

  • Énoncé de politique pour le RDAP : https://prisonprofessors.com/wp-content/uploads/2020/11/Program-Statement-5330.11.pdf

Basiquement, ceux qui se qualifient pour le RDAP peuvent se qualifier pour recevoir jusqu’à 12 mois coupés de la date de libération prévue. La durée de la peine de l’individu et le temps qu’il lui reste à purger lorsqu’il termine le programme détermineront combien de temps le BOP réduit de la date de libération.

En un mot, en ce qui concerne le RDAP, la question clé est de savoir si le détenu a correctement documenté sa toxicomanie avant l’enfermement. Comme indiqué dans nos autres articles et interviews, la personne doit se préparer bien avant de rencontrer l’agent de probation qui remplira le rapport d’enquête présentenciel.

Si une personne ne documente pas le dossier de manière appropriée, les administrateurs du BOP n’autoriseront pas la personne à participer au RDAP et elle ne sera pas admissible à recevoir la réduction de temps.

Libération compassionnelle:

Le Code des États-Unis prévoit ce mécanisme au titre 18, section 3582, mais les détenus doivent se rappeler la mission du Bureau des prisons. Comme Prison Professor l’a décrit dans les leçons précédentes, le système est conçu pour accueillir les détenus, et non pour les libérer avant la fin de leur peine. Ce mécanisme est compliqué car seul le directeur du Bureau des Prisons peut initier la motion.

Cela ne rend pas la motion impossible, mais chez Prison Professor, nous considérons qu’il est très peu probable que le directeur du Bureau des prisons présente une telle motion. Nous travaillons avec les clients et les membres de la famille des clients qui veulent poursuivre cette voie, mais nous les invitons également à tempérer leurs attentes.

De même, les détenus qui veulent travailler indépendamment pour poursuivre une libération anticipée par le biais de ce mécanisme ne devraient pas avoir de grandes attentes de succès. Bien que le Congrès ait autorisé le mécanisme, en donnant au Bureau des prisons la discrétion de déposer ou non la motion, ils ont fait en sorte que peu de détenus bénéficient de la libération compassionnelle.

Pour décider s’il faut déposer une motion de libération compassionnelle, les administrateurs au sein du Bureau des prisons examinent d’abord si la libération du détenu représenterait un danger pour la sécurité de la société. Lors de l’interprétation d’un tel langage, Prison Professor encourage les détenus à considérer le point de vue des administrateurs du BOP.

Selon eux, chaque fois qu’ils autorisent la libération anticipée d’un détenu, la sécurité de la société est davantage mise en danger que si le détenu restait en détention. Plutôt que de prendre le risque de libérer quelqu’un prématurément, le BOP encourage les membres du personnel à garder les gens en prison aussi longtemps que possible.

Pour initier une demande de libération pour des raisons de compassion, le détenu doit déposer une demande auprès du directeur. Sa demande doit articuler que sa situation particulière a changé depuis que le juge l’a condamné, et que les changements sont d’une nature « particulièrement extraordinaire ou impérieuse ». Étant donné que les changements n’auraient pas pu être anticipés avant la condamnation, le détenu peut faire valoir que le juge devrait avoir l’occasion de revoir la sentence pour déterminer si le maintien en incarcération est justifié.

La lettre du détenu au directeur doit également détailler les plans qu’il propose dans le cas où le directeur choisit de déposer la requête et qu’un juge choisit de le libérer. En d’autres termes, où le détenu vivra-t-il ? Comment subviendra-t-il à ses besoins ? Si le fondement des demandes concerne la santé du détenu, sa demande devrait détailler comment il recevra un traitement médical et comment le détenu paiera les coûts de ce traitement médical.

Théoriquement, le Bureau des prisons doit accorder une attention particulière à toute demande de réduction de peine (RIS) du détenu en vertu de ce statut de libération par compassion. Certains des motifs d’une telle demande peuvent inclure :

Maladie terminale. Si le détenu est diagnostiqué avec une maladie terminale, incurable, et a une espérance de vie de 18 mois ou moins, le BOP peut considérer la demande. Le détenu doit montrer que la condition n’était pas connue au moment de la condamnation afin de surmonter les objections anticipées du BOP selon lesquelles le juge connaissait déjà la condition médicale et a quand même imposé la peine.

Condition médicale débilitante. Si le détenu peut démontrer qu’il est atteint d’une maladie incurable et progressive, ou qu’il souffre d’une blessure débilitante dont il ne peut pas se remettre, le BOP devrait considérer la demande de libération compassionnelle.

Détenus âgés : Les détenus âgés de 65 ans ou plus, qui souffrent d’une maladie chronique ou grave et dont la santé diminue, peuvent demander une libération compassionnelle une fois qu’ils ont purgé au moins 50 % de leur peine.

Décès d’un membre de la famille aidant : Si le détenu a un enfant et que le principal soignant de cet enfant est soit décédé, soit devenu invalide, il peut demander une libération pour raisons de compassion afin de pouvoir prendre soin de l’enfant. Le détenu doit fournir une documentation complète qui montre le certificat de décès ou une documentation médicale vérifiable de l’incapacité.

Incapacité d’un conjoint : Si le conjoint du détenu est devenu invalide, et que le détenu est le seul soignant disponible, il peut demander une libération par compassion.

Si le directeur convient que la demande du détenu est fondée, il doit documenter ses raisons et envoyer sa recommandation écrite pour la libération anticipée du détenu à l’avocat général du Bureau des prisons pour un examen plus approfondi.

Ni le directeur de prison ni personne d’autre que le directeur du BOP ne peut communiquer la demande au juge de condamnation. Si le directeur choisit de déposer une requête, il travaillera avec le bureau du procureur des États-Unis dans le district judiciaire approprié pour déposer la requête.

Exception de la pandémie de COVID

Au printemps 2020, la pandémie de COVID a changé toute la donne. En raison du COVID qui menace notre nation entière, le procureur général a pris des mesures sans précédent. Il a invoqué la loi CARES, autorisant le directeur du Bureau des prisons à libérer davantage de personnes à domicile.

Lorsque les personnes en prison ont estimé que le Bureau des Prisons avançait trop lentement pour transférer les personnes de la prison vers le confinement à domicile, ils ont déposé des requêtes directement auprès de leur juge de condamnation, citant une combinaison de lois, notamment :

  • Titre 18 USC Section 3582
  • La loi CARES
  • La loi First Step

Bien qu’aucune personne en prison n’ait le droit d’être transférée de la prison au confinement à domicile, de nombreuses personnes ont réussi à être transférées au confinement à domicile. S’il n’y avait pas eu la pandémie, les gens auraient dû passer par le processus de recours administratif avant d’essayer d’obtenir un soulagement par le biais de motions de libération compassionnelle. Pendant cette période sans précédent, cependant, les juges ont utilisé leur discrétion pour aider les gens à passer de la prison au confinement à domicile.

Ci-après, je vous propose deux interviews. La première interview présente un de nos collègues qui aide les personnes qui veulent déposer des motions de libération compassionnelle.

La deuxième interview présente une personne qui a fait la transition vers l’isolement à domicile, sur la motion du Bureau des prisons. La plupart des personnes que nous connaissons qui sont passées à l’isolement à domicile ont dû se battre durement pour avoir le droit d’être transférées.

J’ai flouté le visage de la personne, juste au cas où elle n’aurait pas été autorisée à participer à une interview

Clémence exécutive:

La Constitution américaine autorise le président à commuer les peines et à pardonner aux gens leurs condamnations criminelles par le biais du processus de pardon. Ce sont des questions importantes, surtout maintenant, car le ministère de la Justice a annoncé qu’il travaillait avec des cabinets d’avocats à travers la nation pour faire avancer plus de candidats à la clémence.

En conséquence, Prison Professor encourage tous les détenus à travailler à la construction d’un récit convaincant qui persuaderait les responsables du ministère de la Justice et le président que la poursuite de l’incarcération n’est pas justifiée. Ils devraient comprendre comment le processus de clémence exécutive fonctionne.

Pardons et Commutations

Pour ceux qui voudraient accéder aux formulaires officiels pour poursuivre la clémence exécutive indépendamment, cliquez sur le lien suivant:

Premièrement, comprenez la différence entre un pardon et une commutation.

  • Clémence exécutive : La clémence est le terme général pour désigner le moment où le président choisit d’agir en matière de justice pénale. Le président peut choisir de pardonner un crime de différentes manières, notamment par l’amnistie, le pardon ou la commutation.
  • Amnistie : Grâce à la clémence exécutive, le président peut choisir d’émettre un ordre d’amnistie à une catégorie particulière de délinquants. Par exemple, les personnes qui ont violé diverses lois relatives à l’impôt sur le revenu ont pu bénéficier d’une amnistie s’ils ont payé les impôts dus avant une certaine date. En 1977, le président Jimmy Carter a accordé une amnistie générale aux Américains qui avaient refusé de servir dans la guerre du Vietnam, malgré les lois qui les obligeaient à s’inscrire dans l’armée.
  • Remise : Réduit la sanction financière associée à une peine.
  • Sursis : Retarde l’imposition de la peine. Cette forme de clémence exécutive pourrait s’appliquer si le président choisissait de retarder l’imposition d’une peine de mort.
  • Pardon : Le président peut pardonner une infraction par le biais du processus de pardon. Les grâces peuvent être assorties de conditions, ou de conditions, ou le président peut délivrer une grâce sans conditions. Une grâce peut rétablir certains droits, comme le droit de porter des armes, de voter ou de se présenter à des fonctions publiques. Les personnes condamnées pour des crimes perdent ces droits, mais une grâce peut les rétablir. Bien que le président puisse accorder un Pardon à tout moment, généralement, il ne l’accorde qu’après que l’individu ait fini de purger sa peine et vécu en tant que citoyen respectueux des lois pendant cinq ans.
  • Commutation. Une commutation sera intéressante pour toute personne en prison, car le Président peut commuer la peine, à tout moment. Cela signifie que le Président peut dire « trop c’est trop » en émettant une commutation. L’ancien président Bush a commué la peine de son collaborateur Scooter Libby, lui épargnant l’indignité de purger une peine de prison tout court.

Avoir des infos sur les commutations

Les actes de clémence exécutive ont été rares, surtout depuis que notre nation s’est engagée dans l’incarcération de masse. Ironiquement, lorsque la population carcérale de notre nation était beaucoup plus faible,

Les présidents étaient beaucoup plus généreux dans leur volonté d’utiliser leurs pouvoirs de clémence exécutive. Pour illustrer ce point, le président Lyndon Johnson a servi entre 1964 et 1969. Au cours de ces années, le système pénitentiaire fédéral de notre nation a enfermé moins de 35 000 personnes. Le président Johnson a reçu 4 537 demandes de clémence de la part de détenus. Il a accordé 960 grâces et il a commué la peine de 226 détenus.

La population carcérale fédérale a bondi depuis l’administration du président Johnson. Ironiquement, alors que le niveau de la population carcérale fédérale a bondi, les présidents sont devenus moins enclins à pardonner les peines par le biais du pardon, ou à commuer les peines.

Pendant le mandat de huit ans du président George W. Bush, le Bureau fédéral des prisons a incarcéré plus de 200 000 prisonniers à tout moment. Il a reçu un total de plus de 11 000 demandes de clémence exécutive. S’il avait accordé la clémence dans la même proportion que le président Johnson, il aurait commué ou gracié les peines de plus de 3 000 personnes. Au lieu de cela, il a gracié les crimes de 189 personnes et n’a commué que 11 peines, dont celle de son copain Scooter Libby.

Alors que le professeur de prison a préparé cette leçon, en octobre 2014, le président Obama n’a gracié que 52 personnes. Il n’a commué la peine de seulement 10 personnes. Mais le changement arrive.

Le 23 avril 2014, le procureur général adjoint James M. Cole a tenu une conférence de presse officielle pour annoncer une nouvelle initiative de clémence. Dans sa déclaration, il a déclaré :

  • http://www.justice.gov/opa/pr/announcing-new-clemency-initiative-deputy-attorney-general-james-m-cole-details-broad-new

« Pour que notre système de justice pénale soit efficace, il doit non seulement être équitable, mais il doit aussi être perçu comme tel. Ces punitions anciennes et rigoureuses qui ne correspondent pas aux peines imposées par les lois d’aujourd’hui érodent la confiance des gens dans notre système de justice pénale. Je suis convaincu que cette initiative ira loin pour promouvoir le plus fondamental des idéaux américains – une justice égale en vertu de la loi. »

Cette nouvelle initiative de clémence rend plus important que jamais pour les détenus de comprendre le processus de clémence exécutive. Plus les détenus comprennent, mieux ils seront préparés à prendre une décision éclairée sur leur volonté de faire avancer une pétition pour une commutation de peine.

Préparer une pétition pour la clémence:

Ceux qui aspirent à devenir des bénéficiaires de la clémence exécutive, que ce soit par commutation ou par Pardon, devraient commencer à concevoir un chemin qui ferait avancer la candidature de leur pétition. Avant de commencer, ils devraient comprendre le processus :

  • Une fois prêt, le détenu préparera la pétition, en l’adressant au Président, mais en la soumettant à l’avocat du Pardon. Les pétitions officielles sont disponibles auprès du Case Manager au Bureau des prisons, ou auprès du bureau du Pardon Attorney.
  • Le Pardon Attorney initie et dirige une enquête. Dans la plupart des cas, le Pardon Attorney demandera au procureur américain du district de la condamnation de fournir des commentaires et des recommandations.
  • Le Pardon Attorney sollicitera également l’avis du juge chargé de la condamnation. Le Procureur du Pardon accordera un poids considérable aux points de vue du procureur américain et du juge de la sentence lorsqu’il considérera le bien-fondé de l’affaire.
  • Le Procureur du Pardon sollicitera également l’aide du Federal Bureau of Investigation, ou d’autres agences d’application de la loi. Si l’affaire implique des victimes, le Procureur du Pardon demandera à ces agences d’investigation de solliciter le point de vue des victimes.
  • Le Procureur du Pardon demandera un rapport d’avancement au Bureau fédéral des Prisons. Le Case Manager préparera le rapport d’avancement officiel. Puisque le Case Manager demandera au détenu de signer le rapport d’avancement, le détenu aura l’occasion de lire ce que le Case Manager a écrit.
  • Si après avoir examiné toutes les informations, le Procureur du Pardon accepte de faire avancer la pétition du détenu, le Procureur du Pardon soumettra la pétition du détenu au Procureur général adjoint.
  • Le procureur général adjoint prendra la décision d’avancer ou non la pétition sur le bureau du président, et pourra travailler avec l’avocat général du président.

Le professeur de prison conseille à tous les détenus qui aspirent à un acte de clémence exécutive de prendre la question extrêmement au sérieux. Ils doivent construire un dossier convaincant, même avec la nouvelle initiative que le ministère de la Justice a annoncée. Comme indiqué ci-dessus, de nombreuses personnes auront un rôle à jouer pour déterminer si un acte de clémence est justifié. Bien qu’aucune de ces personnes n’ait le pouvoir de dire oui, elles ont toutes le pouvoir de dire non. Et s’ils disent non, la pétition mourra avant que le président n’en prenne connaissance.

Les détenus qui choisissent de faire une demande devraient tenir compte des suggestions suivantes de nos experts chez Prison Professor :

  • Constituer un dossier convaincant et distingué qui montrerait un engagement à vivre en tant que citoyen respectueux des lois et contribuant à la société.
  • Constituer un dossier qui montrerait des remords et un engagement à la rédemption.
  • Constituer un dossier qui persuaderait tous les lecteurs que la poursuite de l’incarcération n’est pas justifiée.
  • Persuader le procureur de soutenir la requête, ou du moins de ne pas s’y opposer.
  • Persuader le juge d’application des peines de soutenir la pétition, ou du moins de ne pas s’y opposer.
  • Persuader des citoyens de la communauté de premier plan à écrire des lettres qui soutiennent la pétition.

Ceux qui veulent une assistance continue pour préparer le dossier le plus convaincant pour un recours en grâce peuvent envisager de travailler en étroite collaboration avec Prison Professor.

Questions:

  • De quelles façons votre compréhension des mécanismes de libération anticipée disponibles par le pouvoir exécutif influencera-t-elle votre ajustement en prison ?
  • Quel type d’ajustement en prison persuaderait votre procureur et votre juge de vous considérer sous un angle différent de celui qu’ils ont adopté lors de la détermination de la peine ?
  • Si vous conceviez, ou mettiez au point, un aménagement de la prison dans le but de solliciter la clémence, mais que le Président ne commue pas votre peine, quel effet cette décision aurait-elle sur vos esprits ?
  • De votre point de vue, quelles sont les caractéristiques d’un détenu qui recevrait une considération favorable sur une demande de clémence ?
  • Comment votre ajustement se comparerait ou contrasterait avec votre réponse à la question précédente ?

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