Profitant d’un coup d’État à Rome, qui a entraîné la mort de l’empereur Valentinien III, le roi des Vandales, Genséric, quitte Carthage avec sa flotte pour se rendre dans la capitale de l’Empire romain d’Occident. La ville est prise sans combat, étant sans troupes. Le pape Léon Ier persuada les vandales de ne pas détruire la ville et de ne pas tuer les habitants en échange de la reddition de Rome.

Le pillage de Rome par les vandales dura deux semaines – du 2 au 16 juin 455. Ces événements sont associés à l’émergence du terme « vandalisme » à la fin du 18e siècle, signifiant la destruction insensée de valeurs culturelles.

Contexte du raid

À la fin du 4e siècle, la tribu germanique des Vandales, sous pression, se déplace de ses habitats en Pannonie vers l’ouest. En 406, les Vandales, en alliance avec les tribus d’Alans et de Suèves, font irruption dans la province romaine de Gaule, la ravagent et en 409, s’emparent de l’Espagne.

Sous la pression des Wisigoths en 429, les Vandales avec les Alans traversent Gibraltar vers l’Afrique du Nord, où ils entament des guerres fructueuses avec le gouverneur romain et les troupes byzantines envoyées à son secours. En 439, les Vandales, violant le traité de paix, s’emparent de Carthage des mains des Romains, qui devient leur capitale. C’est à partir de cette année que commence la naissance du royaume des Vandales et des Alains, reconnu en 442 par l’empereur Valentinien III en vertu du nouveau traité de paix.

Les troubles à Rome

La légitimité du pouvoir du nouvel empereur Maxime était douteuse (Il a vraisemblablement tué le dernier empereur), c’est pourquoi, quelques jours après sa proclamation, il épouse Licinius Eudoxia, la veuve de Valentinien III. Ce mariage fut forcé et bientôt sa nouvelle épouse se retourna contre lui, appelant le roi des Vandales pour venger la mort de son mari. Cet appel fut entendu par le roi des Vandales, Genséric, qui rassembla son armée et fit voile vers Rome. Comme la vengeance de l’ancien Hannibal et de Carthage, Rome fut condamnée par la vieille cité de la côte nord-africaine.

La saisie et le pillage de Rome

Rome apprit à l’avance l’expédition de Genséric. Une panique éclate dans la ville, au cours de laquelle l’empereur Maxime, au pouvoir depuis moins de 3 mois, est tué. Le nouvel empereur n’avait pas la force de défier le nouvel ennemi, et fut tué par son peuple qui ne lui faisait pas confiance. La ville est en plein désarroi ; soldats, civils, barbares, tous craignent pour leur vie. Il n’y avait personne pour prendre en charge la situation et défendre la ville d’une attaque des Vandales.

Le roi des Vandales fut accueilli aux portes de la ville par le pape Léon Ier et persuadé d’épargner la ville de l’incendie, et les habitants de la torture et du meurtre. Prosper Aquitaine, témoin direct de la chute de Rome, note dans sa chronique : « Quand tout fut soumis à son autorité, le roi des Vandales s’abstint d’incendies, de massacres et d’exécutions. Ainsi, pendant les quatorze jours qui suivirent, Rome fut privée de toutes ses richesses et, avec la reine et ses enfants, plusieurs milliers de captifs furent emmenés à Carthage ». La ruine de Rome était différente du pillage antérieur du chef gothique Alaric, en 410. Ils ont pillé les trésors du palais romain, capturé par l’empereur romain Titus Vespasian à Jérusalem au 1er siècle.

La vieille ville de Rome a été pillée pour la première fois et la gloire et la renommée de la vieille ville ont été perdues. Il n’y avait personne pour empêcher les Vandales de piller et de tuer l’ancienne puissance et la gloire n’était plus, Rome était tombée aux mains de l’ennemi, Rome a été pillée.

Effets

Les Vandales ont divisé les captifs de Rome entre les Vandales et les Maures, et d’autres pillards. Les prisonniers, parmi lesquels se trouvaient de nombreux nobles, étaient rachetés contre de l’argent. L’évêque Victor Vitensky a raconté la participation de l’Église catholique à leur libération.

La fille d’Eudoxia, Evdokia, fut mariée à Genséric. Genséric en 477 hérita du royaume des Vandales et des Alans, et en 523 le roi des Vandales devint son fils d’Evdokia, Hilderich. Eudoxie elle-même, et son autre fille Placidia, furent libérées à Constantinople deux ans plus tard.

Rome, après le raid forcé des vandales pendant un mois, fut plongée dans l’anarchie, qui marqua la fin de son pouvoir. En juillet 455, le nouvel empereur est proclamé commandant militaire, compagnon d’Aetius et ami du roi des Goths, Théodoric II. Les trésors pillés par les vandales à Rome furent capturés par l’armée byzantine en 534, après la défaite du royaume barbare et transportés à Constantinople.

Le raid des Vandales devint le deuxième pillage de Rome au Ve siècle, en 410, elle fut soumise à un vol de 3 jours par les Wisigoths d’Alaric, résultat duquel une partie de la ville fut brûlée. Toutefois, c’est le raid des Vandales qui a profondément marqué les contemporains et laissé une trace notable dans l’historiographie catholique. Bien qu’il n’y ait pas d’informations sur les meurtres des habitants par les vandales, contrairement à la prise de 410, Genseric ne s’est pas mis comme Alaric à prendre les églises sous sa protection. Pendant la Grande Révolution française, le terme « vandalisme » est apparu en relation avec la destruction de monuments historiques. Le terme, malgré son manque évident de fiabilité, s’est enraciné, a commencé à désigner la destruction insensée de valeurs culturelles spirituelles et matérielles et est entré dans de nombreuses langues du monde.

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