C’est un trope de la culture pop que les homards accouplés restent ensemble jusqu’à leur mort. Mais est-ce vrai ?
Non. Alors que beaucoup d’animaux pratiquent la monogamie à long terme, les homards n’en font pas partie. Les homards s’accouplent en fait par un système bizarre de monogamie en série. Ce n’est pas exactement un coup d’un soir, mais ce n’est pas non plus un engagement à vie. Au lieu de cela, un groupe de femelles ont à tour de rôle une aventure avec le mâle dominant local qui dure une semaine ou deux et, si elles ne sont pas satisfaites de la quantité de matériel génétique qu’il a fourni, elles cherchent alors un peu d’action supplémentaire.
Cela fonctionne comme ceci : Une femelle homard prête à s’accoupler (ce qu’elle ne peut faire que juste après avoir mué) traîne près du repaire du mâle dominant local et évente son urine chargée de phéromones dans sa maison. Cela détend le mâle, le rendant moins agressif et plus réceptif à l’accouplement. Ensuite, il y a une brève parade nuptiale, et le mâle permet à la femelle d’entrer dans sa tanière.
Quelque chose entre quelques heures et quelques jours plus tard, la femelle se glisse dans quelque chose d’un peu plus confortable en perdant son exosquelette. (S’installer avec le gros dur du quartier lui garantit une protection pendant cette période vulnérable). Le couple s’accouple, et le mâle dépose son sperme dans la femelle. Une fois que sa nouvelle coquille a durci, une semaine ou deux plus tard, elle s’envole et une autre femelle peut avoir son tour. Souvent, les femelles d’une même zone décalent le moment de leurs mues pour rendre leur ligne de conga reproductive plus efficace. Dès qu’une femelle en a fini avec l’étalon, la suivante attend déjà de pisser sur le pas de sa porte.
Parfois, le mâle ne fournit pas assez de sperme pour fertiliser complètement tous les œufs d’une femelle. Dans ces cas, elle partira avant que sa nouvelle coquille ne finisse de se former pour trouver et s’accoupler avec un autre mâle (ou d’autres mâles) jusqu’à ce qu’elle recueille suffisamment de sperme. Habituellement, cela ne nécessite qu’une ou deux badinages supplémentaires, mais on en a signalé jusqu’à 10.
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