Propionibacterium spp. sont des bactéries commensales qui peuvent occasionnellement causer des maladies infectieuses. La plus étudiée de ces infections est l’acné vulgaire, causée par Cutibacterium acnes (anciennement Propionibacterium acnes). Il s’agit d’une maladie inflammatoire chronique causée par le blocage des unités pilo-sébacées qui provoque des lésions inflammatoires, des lésions non inflammatoires ou un mélange des deux sur le visage, le cou et/ou la poitrine. L’acné vulgaire ne peut être définie comme une maladie infectieuse puisque la bactérie est présente sur une grande majorité d’individus sans provoquer de lésions. C. acnes ne colonise la peau que dans certaines conditions favorables. Dans la plupart des cas, C. acnes se retrouve piégé sous les comédons où il prolifère pour former des micro-comédons, non visibles à l’œil nu, qui peuvent ensuite former des structures telles que des comédons fermés (têtes blanches) et des comédons ouverts. Ces comédons peuvent se rompre, libérant le matériel folliculaire à l’intérieur du derme. On pensait que la cause de cette rupture était l’effet indirect du métabolisme des graisses par les bactéries, mais on a découvert par la suite que les bactéries sont directement impliquées dans la rupture des comédons en produisant des facteurs tels que des protéases, des hyaluronidases et des neuraminidases qui pourraient être impliqués dans l’amincissement de l’épithélium. C. acnes peut également produire des facteurs immunitaires tels que des facteurs induisant des cytokines pro-inflammatoires et des facteurs chimiotactiques, et peut induire les voies du complément de l’hôte.