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Mary Pickford, nom d’origine Gladys Louise Smith, également connue sous le nom de Gladys Marie Smith, (née le 9 avril 1892 à Toronto, Ontario, Canada- morte le 29 mai 1979 à Santa Monica, Californie, États-Unis), actrice de cinéma américaine d’origine canadienne, qui fut la « chérie de l’Amérique » de l’écran muet et l’une des premières stars du cinéma. Au sommet de sa carrière, elle était l’une des femmes les plus riches et les plus célèbres des États-Unis.

Gladys Louise Smith grandit dans des circonstances financières précaires. Peu de temps après la mort de son père, elle a commencé à prendre des rôles d’enfant dans des productions, et bientôt le reste de la famille a également commencé à jouer. Elle fait sa première apparition sur scène dans une troupe de Toronto à l’âge de sept ans. À huit ans, elle part en tournée et, dix ans plus tard, elle joue à Broadway. Elle fait ses débuts à New York dans The Warrens of Virginia de David Belasco en décembre 1907. Belasco lui suggère de changer son nom en Mary Pickford. À 14 ans, elle en savait déjà plus sur la mise en scène que de nombreux acteurs plus âgés, et son visage séduisant, encadré par une masse de boucles dorées, rendait son attrait pratiquement irrésistible.

Pickford a commencé à travailler comme figurante pour la Biograph Company de D.W. Griffith, jouant dans son film de 1909 The Violin Maker of Cremona. Bien que les noms des acteurs ne figurent pas au générique des films, le visage de Pickford devient rapidement connu. Après être apparue à Broadway dans la production de Belasco, A Good Little Devil, en 1913, elle se tourne définitivement vers l’écran, accédant au premier rang avec la Famous Players Company d’Adolph Zukor. Son ascension fulgurante de joueuse anonyme à star avec sa propre société de production (Mary Pickford Studios, créée en 1916 par Famous Players) est attribuable non seulement à la popularité phénoménale de ses films mais aussi à son dévouement à son métier et à son soin méticuleux à créer des divertissements de qualité. L’ingénue aux traits annelés, à l’expression de douce sincérité et d’invincible innocence, qu’elle a incarnée dans des films muets tels que Hearts Adrift (1914), The Poor Little Rich Girl (1917), Rebecca of Sunnybrook Farm (1917), Stella Maris (1918) et Johanna Enlists (1918) a enthousiasmé les spectateurs du monde entier. Elle est d’abord connue sous le nom de « Fille du Biographe aux boucles », puis sous celui de « Notre Mary » lorsque son nom est révélé. Avec la sortie de Tess of the Storm Country en 1914, elle est fermement établie comme « America’s Sweetheart ». En 1917, First National Films lui verse 350 000 dollars pour chacun de trois films, dont le très réussi Daddy-Long-Legs (1919).

En 1919, Pickford prend la tête de l’organisation de la United Artists Corporation avec Griffith, Charlie Chaplin et Douglas Fairbanks. En 1920, après la dissolution de son premier mariage (1911-19) avec l’acteur Owen Moore, elle épouse Fairbanks (divorce en 1936). La popularité de Pickford ne se dément pas dans Pollyanna (1920), Little Lord Fauntleroy (1921), Little Annie Rooney (1925), My Best Girl (1927), Coquette (1929, son premier film parlant), The Taming of the Shrew (1929, son seul film avec Fairbanks) et Kiki (1931). Bien qu’elle ait remporté l’Oscar de la meilleure actrice pour sa performance dans Coquette, la popularité de Pickford a commencé à décliner avec l’arrivée du son.

Après avoir tourné Secrets (1933), son 194e film, Pickford se retire de l’écran. Par la suite, elle se consacre à la United Artists, dont elle est la première vice-présidente à partir de 1935 et pour laquelle elle produit plusieurs films. Elle écrit également Why Not Try God ? (1934), The Demi-Widow (1935), et My Rendezvous with Life (1935), et dans les années 30, elle apparaît à la radio. En 1937, elle épouse l’acteur Charles (« Buddy ») Rogers. Les dernières années de sa vie sont consacrées aux affaires et aux activités civiques et caritatives, et elle finit par se retirer à Pickfair, la somptueuse propriété qu’elle avait construite avec Fairbanks. Sunshine and Shadow, son autobiographie, a été publiée en 1955. Elle a reçu un Oscar honorifique en 1976 pour ses contributions au cinéma ; elle a accepté le prix de Pickfair.