La Visitation de la Sainte Vierge Marie est la visite de Marie à Elisabeth telle qu’elle est relatée dans l’Évangile de Luc (Lc 1, 39-56). C’est aussi le nom d’une fête chrétienne commémorant cette visite, célébrée le 31 mai en Occident (le 2 juillet dans les calendriers de la période 1263-1969 et dans le calendrier régional moderne de l’Allemagne) et le 30 mars en Orient.
Marie rend visite à sa parente Elisabeth ; elles sont toutes deux enceintes. Marie est enceinte de Jésus et Elisabeth est enceinte de Jean le Baptiste. Marie quitte Nazareth immédiatement après l’Annonciation et se rend « dans la montagne… dans une ville de Judée » (Luc 1:39) pour rendre visite à sa cousine Elisabeth. Il existe plusieurs possibilités quant à la ville en question, notamment Hébron, au sud de Jérusalem, et Ein Karem. Le voyage était d’environ 100 miles, et Elisabeth était dans le sixième mois avant que Marie n’arrive (Luc 1:36). Marie est restée trois mois et est repartie juste avant la naissance de Jean.
Les catholiques croient que le but de cette visite était d’apporter la grâce divine à la fois à Elisabeth et à son enfant à naître. Même s’il était encore dans le ventre de sa mère, Jean a pris conscience de la présence de son Divin Sauveur ; il a sauté de joie en étant purifié du péché originel et rempli de la grâce divine. Élisabeth a également réagi et reconnu la présence de Jésus. Ainsi, Marie, pour la première fois, a exercé sa fonction de médiatrice entre Dieu et les hommes.
Elizabeth fait remarquer à Marie : « Elle s’exprima d’une voix forte, et dit : Tu es bénie entre les femmes, et tu as béni le fruit de tes entrailles. Et d’où vient pour moi que la mère de mon Seigneur vienne à moi ? Car voici, dès que la voix de ta salutation a retenti à mes oreilles, le bébé a tressailli de joie dans mon sein. Et bénie soit celle qui a cru : car il y aura accomplissement de ces choses qui lui ont été dites de la part du Seigneur (Luc 1:42-55) »
C’est aussi à ce moment-là, en réponse à la remarque d’Elisabeth, que Marie proclame le Magnificat (Mon âme magnifie le Seigneur), (Luc 1:46-55), raison pour laquelle ce cantique avait traditionnellement été réservé pour ce jour de fête.