St. Denis, Denis aussi orthographié Denys, latin Dionysius, (né, Rome ? – mort en 258 ?, Paris ; fête : Église occidentale, 9 octobre ; Église orientale, 3 octobre), prétendument premier évêque de Paris, un martyr et un saint patron de la France. Saint Denis est également vénéré comme l’un des 14 Saints Aides, un ensemble de saints particulièrement populaires au Moyen Âge pour leurs pouvoirs d’intercession.
Selon l’Historia Francorum du VIe siècle de saint Grégoire de Tours, Denis était l’un des sept évêques envoyés en Gaule pour convertir le peuple sous le règne de l’empereur romain Dèce. On sait peu de choses de sa vie ; on pense qu’il a été martyrisé pendant la persécution des chrétiens par l’empereur romain Dèce en 251 ou Valérien en 258.
Au 7e siècle, ses reliques, qui avaient été fondées peu avant par le roi mérovingien Dagobert Ier, ont été déplacées à l’abbaye de Saint-Denis, près de Paris. Au IXe siècle, Hilduin, abbé de Saint-Denis, traduit les œuvres mystiques de Pseudo-Dionysius, qui avaient été envoyées à l’empereur Louis Ier le Pieux par l’empereur byzantin Michel II. L’abbé identifia le Denis parisien avec le Pseudo-Dionysius, que l’on croyait être le disciple athénien de l’apôtre saint Paul, mais qui était plus probablement un moine syrien du Ve ou du VIe siècle. Au XIIe siècle, Pierre Abélard a été contraint de fuir le monastère et la France elle-même lorsqu’il a cherché à démontrer que le Denis parisien et le Denis athénien n’étaient pas la même personne.
Une légende enregistrée au IXe siècle raconte que Denis a été décapité à Montmartre et que son cadavre décapité a porté sa tête jusqu’à la région située au nord-est de Paris où l’abbaye bénédictine de Saint-Denis a été fondée. Denis est souvent représenté dans l’art comme un personnage décapité (bien que manifestement vivant).