Notre Cour n’a pas non plus autorisé le CBP à détenir des automobilistes sur des motifs ostensibles d’inspection de l’immigration afin de retarder leur départ jusqu’à ce que les forces de l’ordre locales ou étatiques puissent arriver au point de contrôle et les accuser d’un autre crime. Pourtant, selon des documents internes du CBP obtenus par l’Institut Cato via une procédure judiciaire en vertu de la loi sur la liberté d’information (FOIA), c’est exactement ce que la direction du CBP autorise et encourage.

Selon un document du CBP du 25 janvier. 25 janvier 2018 du CBP intitulé « El Centro Sector Standard Operating Procedure Noncompliant Motorist Protocol », s’ils sont confrontés à des automobilistes « non conformes », les agents devaient :

Avertir l’automobiliste qu’il crée un risque possible pour la sécurité et que s’il refuse de déplacer son véhicule pour l’inspection secondaire, les APB devront le déplacer pour lui. Dans cette circonstance, les APB sont encouragés à demander l’aide des forces de l’ordre étatiques et locales, car les actions du conducteur peuvent violer le code de la route étatique/local.

Pourtant, dans le même document, le CBP reconnaît que le refus d’un automobiliste de répondre aux questions ne justifie pas l’utilisation de mesures punitives. « Le simple fait que quelqu’un refuse de répondre aux questions ou se montre autrement passivement non conforme, en l’absence de circonstances exceptionnelles, n’équivaut pas à une violation de la loi », indique le document.

En effet, une note de service du 24 nov. 24, 2015 mémo aux agents CBP de la région de Falfurrias, au Texas, indique explicitement qu’un automobiliste détenu « N’A PAS à déclarer directement sa citoyenneté » et qu' »Une personne n’a pas à dire « Je suis un citoyen américain » pour que vous soyez relativement certain qu’elle est citoyenne américaine (ou légalement autorisée à être aux États-Unis) » Il convient de noter que les documents obtenus par Cato semblent avoir été diffusés à l’échelle du CBP.

Une récente décision de la cour d’appel fédérale impliquant le poste de contrôle de Freer, au Texas, a porté un coup aux critères trop larges et discutables que les agents du CBP utilisent pour arrêter les véhicules.

Le 25 janvier. 25 janvier 2019, dans l’affaire United States v Freeman, la Fifth Circuit Court of Appeals a confirmé un jugement de première instance selon lequel l’agent du CBP Carlos Perez avait un « soupçon raisonnable » inadéquat pour arrêter Jeffrey Louis Freeman, un résident de Houston, lorsque Freeman a tourné à droite sur la route Farm-to-Market (FM) 2050 juste avant le poste de contrôle de Freer, à environ 80 km de la frontière entre les États-Unis et le Mexique.Mexique. Bien que la cour ait admis que la FM 2050 était une route de contrebande bien connue, ce seul fait n’était guère suffisant pour poursuivre Lewis sur près de huit miles, puis arrêter et fouiller son véhicule.

La cour d’appel a également contesté d’autres affirmations des autorités fédérales qui justifiaient l’arrêt, notamment le fait que le camion de Lewis avait une plaque d’immatriculation papier (c’est-à-dire temporaire), qu’il conduisait « de manière erratique » (réfuté par le tribunal de première instance), et que le véhicule était enregistré au nom d’un individu et non d’une des sociétés locales. En effet, l’agent Perez a déclaré que c’était la politique du CBP d’arrêter chaque véhicule qui tournait à droite sur FM 2050 – une notion absurde qui traite clairement chaque automobiliste utilisant cette route comme un suspect d’abord, et un citoyen ensuite, au mieux.

Le Congrès peut mettre fin à cette folie en interdisant les points de contrôle internes du CBP et en exigeant que les agents soient envoyés à la frontière. Mettre fin aux points de contrôle et redéployer les agents du CBP plus près du problème permettrait non seulement de mettre fin aux violations inconstitutionnelles des droits d’Américains innocents, mais aussi de placer les agents là où ils seraient bien plus efficaces pour attraper les passeurs illégaux que le mur frontalier proposé par le président Trump.

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