20.12.2020

L’ambassade américaine a intercepté au moins trois roquettes tirées sur la zone verte de Bagdad. L’attaque survient avant le premier anniversaire de l’assassinat du général iranien Qassem Soleimani.

L’ambassade américaine dans la zone verte de Bagdad a été visée par une attaque à la roquette dimanche, selon des rapports.

Des responsables de la sécurité irakienne ont déclaré à l’Associated Press sous couvert d’anonymat que le système de défense C-RAM de l’ambassade a abattu les roquettes en plein vol, causant des dommages mineurs à un complexe résidentiel et à des voitures garées. Aucune victime n’a été signalée.

« L’ambassade américaine confirme que les roquettes ciblant la zone internationale (zone verte) ont entraîné l’engagement des systèmes de défense de l’ambassade », indique un communiqué publié par l’ambassade.

« Nous appelons tous les dirigeants politiques et gouvernementaux irakiens à prendre des mesures pour prévenir de telles attaques et à tenir pour responsables les responsables », ajoute le communiqué.

Explosions entendues à travers Bagdad

Joyce Karam, correspondante de The National basée aux Émirats arabes unis, a partagé sur Twitter une vidéo de l’interception des roquettes et a écrit que l’ambassade avait été « visée par un barrage de roquettes Katyusha et d’obus de mortier. »

Des reporters de l’Agence France-Presse à Bagdad ont entendu au moins cinq fortes explosions suivies de sifflements.

« Tout le monde crie et pleure. Ma femme perd les pédales à cause de tous ces sons terrifiants », a déclaré à l’AFP un Irakien de la région, dont la maison a été touchée.

L’assassinat de Soleimani perdure

L’attaque a eu lieu deux semaines avant le premier anniversaire de l’assassinat du général iranien Qassem Soleimani, qui a été dirigé par Washington.

Les États-Unis ont retiré une partie du personnel de leur ambassade à Bagdad plus tôt en décembre dans l’attente de représailles.

« Nous sommes prêts à nous défendre, à défendre nos amis et partenaires dans la région, et nous sommes prêts à réagir si nécessaire », a déclaré le général Kenneth McKenzie, chef des forces américaines au Moyen-Orient, s’adressant aux journalistes après l’attaque.

L’attaque de dimanche était la troisième violation apparente d’une trêve convenue en octobre par les autorités occidentales et irakiennes avec les groupes de la ligne dure et pro-Iran.

Plusieurs groupes ont condamné de manière inattendue l’attaque de dimanche, y compris le religieux populiste et ancien chef militant Moqtada al-Sadr. Le groupe paramilitaire chiite irakien Kataeb Hezbollah, qui a lui-même été accusé d’avoir mené des attaques précédentes, a déclaré que « bombarder l’ambassade (américaine) du mal en ce moment est considéré comme hors de propos. »

L’administration Trump a accusé l’Iran d’être à l’origine d’une récente série d’attaques contre les intérêts américains dans le pays et a averti Bagdad qu’elle fermerait son ambassade si l’Irak ne parvenait pas à maîtriser les attaques.

En novembre, le président Donald Trump a annoncé une réduction des troupes américaines en Irak d’ici janvier, avant qu’il ne quitte ses fonctions.

ab/dj (AP, Reuters, AFP)

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