Le président Trump quitte la Maison Blanche à pied pour se rendre à l’église St John’s après que la zone a été vidée des personnes qui protestaient contre la mort de George Floyd. Brendan Smialowski/AFP via Getty Images hide caption

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Le président Trump quitte la Maison Blanche à pied pour visiter l’église St. John’s après que la zone a été libérée des personnes protestant contre la mort de George Floyd.

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Le président Trump a menacé lundi de mener une action militaire dans les villes américaines si les manifestations violentes qui ont eu lieu ces derniers jours ne sont pas réprimées.

« Si une ville ou un État refuse de prendre les mesures nécessaires pour défendre la vie et la propriété de ses résidents, alors je déploierai l’armée des États-Unis et je résoudrai rapidement le problème pour eux », a déclaré M. Trump dans une courte déclaration dans la roseraie de la Maison Blanche.

Pour ce faire, le président devrait invoquer ce qu’on appelle la loi sur l’insurrection de 1807. Le texte original de cet acte, qui a été modifié plusieurs fois depuis son adoption, se lit comme suit :

An Act authorizing the employment of the land and naval forces of the United States, in cases of insurrections

Be it enacted by the Senate and House of Representatives of the United States of America in Congress assembled, That in all cases of insurrection, or obstruction to the laws, either of the United States, or of any individual state or territory, où il est licite pour le président des États-Unis de faire appel à la milice dans le but de réprimer cette insurrection, ou de faire en sorte que les lois soient dûment exécutées, il lui sera licite d’employer, aux mêmes fins, telle partie de la force terrestre ou navale des États-Unis, qui sera jugée nécessaire, ayant d’abord observé tous les pré-requis de la loi à cet égard.

APPROUVÉ, le 3 mars 1807.

La loi a été invoquée pour la dernière fois en 1992 pour réprimer les émeutes de Los Angeles après l’acquittement de quatre policiers blancs dans le passage à tabac de Rodney King, un homme noir, et avant cela en 1989 lors de pillages généralisés à St. Croix, dans les îles Vierges, après l’ouragan Hugo.

Avant de l’invoquer, le président « doit d’abord émettre une proclamation ordonnant aux insurgés de se disperser dans un délai limité, 10 U.S.C. § 334.4. Si la situation ne se résout pas d’elle-même, le président peut émettre un ordre exécutif pour envoyer des troupes », selon un rapport de 2006 du Congressional Research Service.

C’est la même année que la loi a été modifiée pour élargir les cas dans lesquels le président peut l’invoquer, après que la réponse du gouvernement fédéral à l’ouragan Katrina un an plus tôt a été critiquée.

Elle autorise « le président à employer les forces armées lors d’une catastrophe naturelle ou d’une attaque terroriste. »

Sur la question de savoir si un État doit demander la présence de ces forces militaires dans l’État, ce n’est « pas nécessairement » le cas, selon les experts.

Un article de la loi (§251) dit (c’est nous qui soulignons):

« Le président peut, à la demande de sa législature ou de son gouverneur si la législature ne peut être convoquée, appeler au service fédéral telle de la milice. »

Mais la section suivante (§252) dit :

« Lorsque le président considère que des obstructions, des combinaisons ou des assemblées illégales, ou une rébellion contre l’autorité des Etats-Unis, rendent impraticable l’application des lois des Etats-Unis dans tout Etat par le cours ordinaire des procédures judiciaires, il peut appeler au service fédéral telle de la milice de tout Etat, et utiliser telles des forces armées, qu’il considère nécessaires pour appliquer ces lois ou pour réprimer la rébellion. »

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