Article principal : Histoire du Wurtemberg

Frédéric IEdit

(Né : 1754 Élevé : 1797 Décédé : 1816)

Le royaume de Wurtemberg tel qu’il a existé de la fin des guerres napoléoniennes à la fin de la Première Guerre mondiale. De 1815 à 1866, il était membre de la Confédération allemande et de 1871 à 1918, il était un État de l’Empire allemand.

Frédéric II, le duc de Wurtemberg, prend le titre de roi Frédéric Ier le 1er janvier 1806. Il abrogea la constitution et réunit l’ancien et le nouveau Wurtemberg. Par la suite, il place les biens de l’église sous le contrôle du gouvernement, et étend considérablement les frontières du royaume par le processus de médiatisation.

En 1806, Frédéric rejoint la Confédération du Rhin et reçoit un territoire supplémentaire avec 160 000 habitants. Plus tard, par la paix de Vienne d’octobre 1809, environ 110 000 personnes supplémentaires sont passées sous son autorité. En échange de ces faveurs, Frédéric rejoint l’empereur français Napoléon dans ses campagnes contre la Prusse, l’Autriche et la Russie. Des 16 000 de ses sujets qui marchent vers Moscou, seules quelques centaines reviennent. Après la bataille de Leipzig en octobre 1813, Frédéric déserte l’empereur français et, par un traité avec Metternich à Fulda en novembre 1813, il obtient la confirmation de son titre royal et de ses récentes acquisitions de territoire. Pendant ce temps, ses troupes marchent en France avec les alliés. En 1815, le roi rejoint la Confédération germanique, mais le Congrès de Vienne ne modifie en rien l’étendue de ses terres. La même année, il présente aux représentants de son peuple les grandes lignes d’une nouvelle constitution, mais ceux-ci la rejettent et, au milieu de l’agitation qui s’ensuit, Frédéric meurt le 30 octobre 1816.

Guillaume IEdit

(Né : 1781 Succède : 1816 Décédé : 1864)

La couronne de Wurtemberg

Frédéric fut succédé par son fils, Guillaume Ier, qui après de nombreuses discussions, accorda une nouvelle constitution en septembre 1819. Cette constitution (avec des modifications ultérieures) est restée en vigueur jusqu’en 1918 (voir Wurtemberg). Le désir d’une plus grande liberté politique ne s’est pas entièrement éteint sous la constitution de 1819, et après 1830, quelques troubles passagers se sont produits.

Une période de calme s’est installée et la condition du royaume, ainsi que son éducation, son agriculture, son commerce et son économie se sont améliorés. Tant dans les affaires publiques que privées, la frugalité de Guillaume contribue à réparer les finances ébranlées du pays. L’inclusion du Wurtemberg dans le Zollverein allemand et la construction de chemins de fer favorisèrent le commerce.

Le mouvement révolutionnaire de 1848 n’épargna pas le Wurtemberg, même si aucune violence n’eut lieu sur le territoire. Guillaume dut renvoyer Johannes Schlayer (1792-1860) et ses autres ministres, et nommer des hommes aux idées plus libérales, partisans d’une Allemagne unie. Guillaume proclame une constitution démocratique, mais dès que le mouvement a épuisé ses forces, il renvoie les ministres libéraux et, en octobre 1849, Schlayer et ses associés reviennent au pouvoir. En 1851, en interférant avec les droits électoraux populaires, le roi et ses ministres parviennent à réunir une diète servile qui renonce aux privilèges acquis depuis 1848. De cette manière, les autorités restaurent la constitution de 1819 et le pouvoir passe aux mains des bureaucrates. Un concordat avec la papauté s’avéra presque le dernier acte du long règne de Guillaume, mais la diète répudia l’accord.

Charles IEdit

(Né : 1823 Succède : 1864 Décédé : 1891)

Carte du royaume de Wurtemberg et de la province de Hohenzollern en 1888

En juillet 1864, Charles Ier succède à son père Guillaume comme roi et doit presque immédiatement faire face à des difficultés considérables. Dans la compétition entre l’Autriche et la Prusse pour la suprématie en Allemagne, Guillaume avait toujours pris le parti de l’Autriche et le nouveau roi poursuivit cette politique. En 1866, le Wurtemberg prit les armes au nom de l’Autriche dans la guerre austro-prussienne, mais trois semaines après la bataille de Königgrätz (3 juillet 1866), les alliés subirent une défaite complète à la bataille de Tauberbischofsheim. Les Prussiens occupent le nord du Württemberg et négocient une paix en août 1866. Le Württemberg a payé une indemnité de 8 000 000 de florins et a conclu un traité offensif et défensif secret avec son conquérant. Le Wurtemberg était partie à la convention de Genève de 1864 et à la déclaration de Saint-Pétersbourg de 1868.

La fin de la lutte contre la Prusse permit un renouveau de l’agitation démocratique dans le Wurtemberg, mais celle-ci n’avait obtenu aucun résultat tangible lorsque la guerre éclata en 1870. Bien que le Wurtemberg ait continué à être antagoniste de la Prusse, le royaume partage l’enthousiasme national qui gagne l’Allemagne. Les troupes wurtembergeoises jouèrent un rôle honorable dans la bataille de Wörth et dans d’autres opérations de la guerre.

En 1871, le Wurtemberg devint membre du nouvel Empire allemand, mais conserva le contrôle de sa propre poste, de ses télégraphes et de ses chemins de fer. Il bénéficiait également de certains privilèges spéciaux en matière de fiscalité et d’armée. Pendant les dix années suivantes, le Wurtemberg a soutenu avec enthousiasme le nouvel ordre. De nombreuses réformes importantes ont été entreprises, notamment dans le domaine des finances, mais une proposition visant à unifier le système ferroviaire avec celui du reste de l’Allemagne a échoué. Après la réduction des impôts en 1889, des modifications de la constitution sont envisagées. Charles souhaitait renforcer l’élément conservateur dans les chambres, mais les lois de 1874, 1876 et 1879 n’apportèrent que peu de changements.

Guillaume IIEdit

(Né : 1848 Succède : 1891 Dépose : 1918 Décède : 1921)

Lorsque le roi Charles meurt subitement le 6 octobre 1891, son neveu, Guillaume II, lui succède et poursuit la politique de Charles.Les discussions constitutionnelles se poursuivent et l’élection de 1895 renvoie un puissant parti de démocrates. Guillaume n’a pas de fils, pas plus que son seul parent protestant, le duc Nicolas (1833-1903). Par conséquent, le pouvoir devait passer à une branche catholique de la famille, ce qui soulevait des difficultés concernant les relations entre l’Église et l’État. En 1910, l’héritier du trône est le duc Albert (né en 1865) de la famille d’Altshausen. Une lignée catholique plus ancienne, celle du duc d’Urach, a été contournée à la suite d’un mariage morganatique contracté en 1800. Une lignée morganatique protestante comprend Marie de Teck, qui a épousé George V du Royaume-Uni.

Le roi Guillaume abdique le 30 novembre 1918, après la défaite de l’Allemagne lors de la Première Guerre mondiale, mettant fin à une dynastie qui avait duré 837 ans. Le royaume a été remplacé par l’État populaire libre du Wurtemberg. Après la Seconde Guerre mondiale, le Württemberg est divisé entre les zones d’occupation américaine et française et fait partie de deux nouveaux États : Württemberg-Baden et Württemberg-Hohenzollern. Ces deux États ont fusionné avec le Bade-Sud en 1952 pour devenir l’État allemand moderne de Bade-Wurtemberg au sein de la République fédérale d’Allemagne.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.