Indications de la chirurgie rachidienne
L’une des tâches les plus difficiles d’un chirurgien rachidien est de décider quand une intervention chirurgicale est appropriée. Il existe cinq raisons fondamentales pour proposer un traitement chirurgical aux patients souffrant de troubles de la colonne vertébrale.
- Dysfonctionnement neurologique (nerf pincé)
- Instabilité structurelle
- Lésions pathologiques (comme une tumeur ou une infection)
- Déformation. ou alignement anormal
- Douleur
Placer les patients dans une ou plusieurs des cinq catégories permet au chirurgien vertébral d’organiser ses pensées. En général, les traitements non opératoires doivent être envisagés en premier lieu avant une intervention chirurgicale. Tous les groupes peuvent être pris en charge de manière non opératoire ou opératoire. Une fois que toutes les mesures conservatrices ont été épuisées sur une période de temps raisonnable, une intervention chirurgicale peut alors être appropriée. En général, les techniques endoscopiques mini-invasives sont envisagées avant des procédures de reconstruction plus importantes.
Indications de la PLIF Qu’est-ce qu’une PLIF ?
Une fusion vertébrale qui est réalisée par l’arrière, en plaçant de l’os ou des cages dans l’espace discal. Les indications pour réaliser une fusion intersomatique lombaire postérieure (PLIF) peuvent être extrapolées à partir des cinq indications de base pour la chirurgie du patient rachidien. Déformation : Une PLIF doit être considérée comme une option dans le traitement chirurgical d’un segment de mouvement douloureux adjacent à une longue fusion de scoliose.
Instabilité
En cas de spondylolisthésis, grades I et II, une PLIF peut être envisagée. Pour les grades III et IV, la PLIF n’est généralement indiquée que comme intervention chirurgicale d’appoint lorsqu’une réduction partielle ou complète du glissement peut être obtenue. De plus, elle peut également être utilisée comme adjuvant au traitement chirurgical de certains types de fractures ou de luxations.
Compression neurale
Une PLIF peut être utilisée comme intervention chirurgicale dans certaines situations de compromission neurale telles qu’une hernie discale récurrente avec radiculopathie, une claudication neurogène, une sténose spinale ou un syndrome cauda equina, surtout si la lombalgie est également un symptôme prédominant. Il faut cependant réaliser que la procédure chirurgicale primaire pour la compression neurale est la décompression par laminectomie, laminotomie, foraminotomie ou discectomie.
Lésions pathologiques
Une PLIF n’est souvent pas nécessaire dans les cas de tumeur et n’est utilisée qu’occasionnellement dans les cas d’infection.
Douleur
C’est l’indication la plus courante pour une PLIF. Elle peut être utilisée dans le traitement chirurgical de la spondylose symptomatique et/ou de la discopathie dégénérative symptomatique. Pour démontrer le(s) niveau(x) douloureux et dégénératif(s), il est recommandé de recourir à l’IRM conjointement avec une discographie de confirmation.
En outre, la PLIF peut être utilisée pour le traitement de la pseudarthrose, qui est une non-union ou une fusion spinale incomplète.
Commentaire de : Curtis A. Dickman, MD
La fusion intersomatique lombaire postérieure (PLIF) est une technique chirurgicale qui permet la fusion à travers deux vertèbres adjacentes en insérant des greffes osseuses, des cages filetées en titane, des goujons osseux ou des entretoises en fibre de carbone remplies de greffe osseuse dans l’espace discal. Toutes les techniques de PLIF nécessitent l’ablation de l’os postérieur du canal rachidien (laminectomie), la rétraction des nerfs et le retrait du matériau discal de l’espace discal. Les greffes osseuses et les dispositifs d’espacement sont utilisés pour cicatriser un pont osseux (fusionner) les deux corps vertébraux adjacents.
La PLIF est un moyen précieux de réaliser une fusion vertébrale. Si une instabilité vertébrale est présente (c’est-à-dire un spondylolisthésis ou un glissement des vertèbres), alors la PLIF doit être réalisée avec une instrumentation de stabilisation de la colonne vertébrale comme des vis pédiculaires ou des crochets et des tiges pour immobiliser les vertèbres mobiles.
Les autres options pour réaliser une fusion lombaire comprennent la fusion intersomatique lombaire antérieure (ALIF), la fusion postérieure des facettes ou la fusion intertransversaire postérieure (greffes entre les processus transverses).
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