À l’heure actuelle, il n’existe aucun traitement curatif connu pour la maladie d’Alzheimer, bien qu’une série de médicaments et d’options thérapeutiques alternatives se soient avérés efficaces pour atténuer la progression de la maladie. Les traitements médicamenteux, comme l’utilisation de faibles doses de leuco-méthyltioninium (LMTM), se sont révélés plus efficaces à des doses plus élevées, de l’ordre de 100 mg par jour ; malheureusement, ces doses plus élevées ont provoqué de graves réactions gastro-intestinales et urinaires. En raison de la nature physiologiquement destructrice de la maladie d’Alzheimer, de nombreux médicaments capables de ralentir les détériorations physiques présentent également de nombreux effets secondaires indésirables en raison de leur nature sévère. Bien que les interventions cognitives, telles que l’utilisation de programmes d’entraînement basés sur l’informatique, se soient révélées très efficaces pour améliorer la mémoire différée, la reconnaissance, le dessin de l’horloge, les tests de chiffres en avant et en arrière, ces programmes peuvent être coûteux et présenter des obstacles à l’apprentissage pour les personnes âgées qui préfèrent les méthodes traditionnelles au crayon et au papier. En dehors des traitements médicamenteux et cognitifs, la musicothérapie offre une intervention moins coûteuse qui réduit le stress et les effets secondaires associés aux autres options de traitement.

La musicothérapie a été étudiée dans la communauté psychologique et s’est avérée efficace pour réduire les symptômes comportementaux ainsi que pour influencer positivement le bien-être émotionnel et cognitif. Dans une étude, des patients atteints de la maladie d’Alzheimer dans 98 maisons de soins infirmiers ont été exposés à la musicothérapie et les résultats ont été comparés à 98 témoins qui n’ont pas été exposés à la musicothérapie. Les résultats suggèrent que ce programme a contribué à réduire l’utilisation de médicaments, en combinaison avec la réduction des symptômes comportementaux et physiologiques de la démence. Il s’agit de la première étude empirique montrant que le programme Musique et mémoire, décrit ci-dessous, est efficace pour réduire la consommation de médicaments antipsychotiques et anxiolytiques, ainsi que les symptômes comportementaux et psychologiques de la démence. En outre, une autre étude a montré que la musicothérapie avait des effets sédatifs et relaxants sur les patients. Les niveaux de certains neurotransmetteurs, tels que la norépinéphrine et l’épinéphrine, étaient significativement plus élevés après quatre semaines de musicothérapie. On a également constaté que la musicothérapie contribuait à ralentir la détérioration des capacités linguistiques.

De même, une étude a été menée dans le cadre de laquelle des patients atteints de la maladie d’Alzheimer dans des établissements de soins infirmiers ont été affectés à l’une des trois activités suivantes : jouer à des puzzles, peindre ou écouter de la musique de la jeunesse des patients. Lorsqu’ils ont été testés six mois plus tard, ceux qui ont écouté de la musique étaient plus alertes et de meilleure humeur et se souvenaient mieux de leurs événements personnels par rapport aux groupes qui peignaient ou jouaient avec des puzzles.

La recherche a même suggéré que les patients atteints d’Alzheimer pourraient être capables d’apprendre une musique entièrement nouvelle. Des patients atteints de la maladie d’Alzheimer se sont vu enseigner une chanson originale par un chef de groupe et, au cours de trois séances, on a constaté des améliorations visibles et une vigilance accrue chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Les patients atteints de la maladie d’Alzheimer ont constaté une augmentation de leur vigilance, ainsi qu’une récupération remarquable des souvenirs qu’ils associent à la chanson qu’ils écoutent. La musique établit des connexions physiques et émotionnelles qui déclenchent des souvenirs qui n’auraient pas pu être récupérés sans le rythme, la mélodie et le phrasé mélodique du morceau de musique en question ; dans de nombreux cas, on dit que la musique est l’une des dernières choses qu’un patient Alzheimer oublie de faire (généralement attribuée à la mémoire musculaire). Apprendre de nouvelles chansons était possible. Une autre étude a donné des résultats similaires et a montré que les patients atteints de la maladie d’Alzheimer pouvaient, lorsqu’on leur demandait de le faire, se souvenir de nouvelles chansons et de nouveaux airs qui leur avaient été enseignés. Ils ont constaté qu’avec une pratique régulière, les patients atteints d’Alzheimer pouvaient, en fait, apprendre de nouvelles musiques.

En outre, une étude qualitative a résumé 21 études menées depuis 1985 sur les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et l’effet de la musicothérapie. Ces études variaient en nature, mais les auteurs ont conclu que la musicothérapie peut être une intervention réussie et peut améliorer les comportements cognitifs et émotionnels, ainsi que diminuer certains des problèmes de comportement associés à la maladie d’Alzheimer. Bien que les méthodes aient été de nature variée, les preuves convergentes dans les diverses expériences prêtent à l’optimisme pour la validité de la musicothérapie dans ce sous-ensemble de la population.

Contraintes avec la rechercheEdit

Cependant, certaines des recherches actuelles ne soutiennent pas le fait que toute la mémoire musicale est préservée chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Un article examinant huit études de cas et trois études de groupe, a constaté que certains types de mémoire musicale, comme le souvenir de la musique familière de sa jeunesse, pourraient ne pas être préservés. Cependant, chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer qui étaient musiciens, la rétention de la mémoire musicale était plus importante que chez ceux qui n’avaient pas d’expérience musicale préalable. Cette recherche suggère que la musicothérapie n’est peut-être pas efficace de la même manière pour tous les patients atteints de la maladie d’Alzheimer, et que les différences peuvent être de nature très variable. S’il est logique que le traitement fonctionne au cas par cas, il est important de se rappeler que les individus réagissent différemment à tout traitement, et que les résultats varient. Cette étude souligne également qu’il existe d’énormes différences méthodologiques entre les différents types d’études, ce qui rend difficile la synthèse des informations et des modèles d’étude. Cette recherche met en évidence une compréhension importante avec ces études, puisque la plupart d’entre elles ne disposent pas d’un groupe de contrôle, de sorte que tirer des conclusions causales devient impossible.

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