Le nombre de jeunes admis à l’hôpital pour des troubles alimentaires a doublé au cours des trois dernières années, selon le NHS. Les sites web pro-anorexie et pro-boulimie sont largement considérés comme faisant partie du problème. Nous examinons ce que sont ces sites et pourquoi ils peuvent être si toxiques.

Plus de jeunes sont admis à l’hôpital en raison de troubles alimentaires, les médias notant que le nombre a presque doublé en trois ans. Cette hausse pourrait être due à toute une série de facteurs, mais parmi les principaux suspects figurent les sites Internet pro-anorexie et pro-boulimie.

L’exposition à des sites pro-anorexie (« pro-ana ») et pro-bulimie (« pro-mia ») pourrait augmenter le risque pour une personne de développer un trouble alimentaire, selon certains experts.

Un jeune qui se sent malheureux dans son corps ou qui pense avoir des symptômes d’anorexie peut taper « anorexie » dans un moteur de recherche et tomber sur un site web qui promeut la maladie comme un style de vie. Ces sites encouragent la maigreur extrême par le biais de pages web remplies d’images montrant des femmes émaciées et d’une maigreur malsaine, connues sous le nom de « thinspiration » ou « thinspo ».

Le ton persuasif du contenu écrit de ces sites, en plus des images médiatiques montrant des corps d’une maigreur irréaliste, peut être très nocif. Les sites proposent des règles et des conseils sur la façon d’adopter un mode de vie « ana » ou « mia » et sont particulièrement préjudiciables aux personnes souffrant déjà de troubles alimentaires, car ils peuvent alimenter davantage un état d’esprit déjà déformé par rapport à l’alimentation, à l’image corporelle et au poids.

Ces types de sites web sont également présents sur d’autres médias sociaux et plateformes de partage tels qu’Instagram, Twitter et Tumblr.

Le gouvernement britannique a exprimé son inquiétude concernant ces sites, mais aucune législation officielle n’a encore été adoptée. La France a pris des mesures sévères à leur encontre en 2015, ce qui signifie que les personnes qui gèrent des sites pro-anorexie ou boulimie ou qui font activement la promotion de l’extrême maigreur en France pourraient désormais être condamnées à une peine de prison et à une amende pouvant aller jusqu’à 10 000 € (7 333 £), bien que l’on puisse débattre de l’efficacité de cette solution, étant donné que certains des créateurs de ces sites peuvent souffrir d’un problème de santé mentale. Cela démontre toutefois que les Français considèrent qu’il s’agit d’un problème sérieux.

Que peuvent faire les parents ?

Signaler ces sites a souvent peu d’effet, car les créateurs placent souvent des clauses de non-responsabilité sur le site. Ceux-ci constituent effectivement une échappatoire pour éviter leur fermeture. S’ils étaient forcés de fermer, il est probable que ceux qui sont derrière eux créeraient simplement un nouveau site Web ailleurs, en déplaçant le contenu à travers.

Ce que vous pouvez faire, c’est d’être conscient de ce genre de sites.

  • Les filtres au niveau du fournisseur d’Internet et de l’appareil peuvent bloquer beaucoup de ces sites, mais vérifiez quand même. Si certains passent entre les mailles du filet, vous pouvez mettre sur liste noire des sites particuliers comme l’une des options du logiciel de filtrage.

  • Parlez à votre enfant des sites qu’il visite en ligne et rappelez-lui de toujours vous prévenir s’il trouve quelque chose sur le web qui le rend malheureux ou mal à l’aise. Rassurez-les que vous ne serez pas en colère contre eux, quoi qu’ils disent.

  • Si vous voyez que votre enfant visite ce genre de sites ou devient obsédé par les images en ligne, parlez-en avec lui. Entamer une conversation avec eux est le meilleur moyen de déterminer l’ampleur de l’effet qu’ils peuvent avoir et si vous devez prendre d’autres mesures pour les aider.

Si vous pensez que votre enfant peut avoir des pensées désordonnées sur l’alimentation et l’image corporelle, ou si vous avez remarqué certains des signes ou symptômes d’alerte, il est important de lui parler ou de prendre rendez-vous avec votre médecin généraliste.

Lectures complémentaires

Parler à votre enfant d’un trouble de l’alimentation

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Mise à jour : Mai 2018

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