Voici une analyse du poème  » Le nouveau colosse  » d’Emma Lazarus, qui est un sonnet qui a inspiré d’innombrables Américains. En 1903, une copie du poème de Lazarus a été gravée sur une plaque de bronze sur le piédestal de la statue de la Liberté. Lazarus a écrit le poème après que le comité de la Statue de la Liberté lui ait demandé d’écrire quelque chose sur la statue. Originaire de New York, Mme Lazarus a publié un recueil de poèmes alors qu’elle était encore adolescente. En plus d’écrire des poèmes, Lazarus aimait aussi lire la littérature britannique et américaine, et elle a également écrit de nombreux articles sur des sujets variés. Malheureusement, Lazarus est morte en 1887, seize ans avant que son poème le plus célèbre ne soit gravé sur la statue de la Liberté.

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  • 1 Résumé
  • 2 Analyse du Nouveau Colosse
  • 3 Contexte historique

Résumé

En bref, c’est un poème qui a été inspiré par la Statue de la Liberté. Dans le poème, Lazare dépeint la Statue de la Liberté comme une femme qui accueille tous ceux qui ont besoin d’un foyer, et elle la nomme la Mère des Exilés. Elle tient son flambeau afin d’éclairer le chemin de tous ceux qui cherchent un abri dans un nouveau pays. Lady Liberty ne repoussera personne : elle acceptera les fatigués et les pauvres et tous ceux qui ont besoin d’être libres.

Analyse du Nouveau Colosse

On ne peut pas analyser ce poème sans d’abord regarder son titre, qui fait référence à la statue du dieu grec Hélios qui se trouvait autrefois au port de Rhodes, en Grèce, il y a plus de deux mille ans. Le titre affirme également que la statue de la Liberté est une sorte de remplacement de l’ancienne statue grecque ; le poète le fait en incluant le mot « nouveau » dans le titre. Lazare mentionne l’ancienne statue dans les premier et deuxième vers du poème. Elle écrit : « Pas comme le géant d’airain de la renommée grecque,/Avec des membres conquérants chevauchant de terre en terre… »

Puis, Le nouveau colosse de Lazare est un exemple de sonnet pétrarquien. Le poème est long de quatorze lignes, et les huit premières lignes, appelées une octave, ont le schéma de rimes abbaabba. Les six derniers vers, appelés sestet, ont un schéma de rimes cdcdcd.

Comme indiqué précédemment, la locutrice du poème, vraisemblablement Lazare, compare la statue de la Liberté au Colosse. Elle dit que, contrairement à la statue géante réalisée par les Grecs, la statue de l’Amérique sera celle « d’une femme puissante avec une torche,/ dont la flamme est la foudre emprisonnée… » Toujours dans ces lignes, elle souligne que la statue de la Liberté sera accueillante, alors que le Colosse était destiné à intimider ceux qui atteignaient les rivages de la Grèce. En outre, Lazare personnifie la statue, en lui donnant la capacité d' »accueillir » et de « commander ».

Au cours des lignes cinq et six, Lazare crée un nouveau nom pour la statue de la Liberté : « …et son nom/Mère des Exilés ». Puisqu’un exilé est quelqu’un qui est forcé de quitter sa patrie, Lazare explique que Lady Liberty n’accueillera pas seulement ces exilés, mais qu’elle sera aussi une mère pour eux, les réconfortant et les soutenant comme toute bonne mère le fait. Elle prolonge cette pensée dans la ligne suivante, en déclarant que la main qui tient la torche « rayonne d’un accueil mondial ». En d’autres termes, sa torche éclaire le chemin pour que tous puissent voir.

À la fin de la ligne sept, Lazare écrit, « …ses yeux doux commandent/le port à pont aérien que les villes jumelles encadrent. » Il y a eu beaucoup de discussions à ce sujet. Beaucoup de gens croient que les villes jumelles que la statue commande sont New York City et Brooklyn, mais d’autres croient que les villes pourraient être New York City et Jersey City, le voisin de New York de l’autre côté de la rivière.

Les six derniers vers du poème sont les plus célèbres, et dans ces lignes, la Statue de la Liberté parle « avec des lèvres silencieuses ». Elle dit :

Donnez-moi vos fatigués, vos pauvres,
vos masses entassées aspirant à respirer librement,
les déchets misérables de votre rivage grouillant.
Envoyez-les moi, les sans-abri, les tempestueux.
J’élève ma lampe près de la porte d’or.

Dans ces lignes, le nouveau Colosse dit au monde de lui donner tous les gens qui aspirent à la liberté, peu importe comment ils sont – fatigués ou pauvres, cela ne fait aucune différence. Elle a levé sa lumière à côté de la porte pour les laisser tous entrer.

Contexte historique

Emma Lazarus a écrit Le nouveau colosse en 1883, mais elle n’a pas vécu pour le voir gravé sur la statue de la Liberté en 1903. Lazarus était un partisan de l’immigration, et ce poème, son plus célèbre, témoigne de ses convictions sur les réfugiés et les immigrants. Si la France n’avait pas l’intention de faire de la statue de la Liberté un symbole de l’accueil des immigrants dans une nouvelle terre, le nombre d’immigrants affluant à Ellis Island y a mis un terme : la statue était souvent l’une des premières choses qu’ils voyaient en entrant dans le port. Aujourd’hui, la statue de la Liberté est un symbole de la liberté et de la poursuite du bonheur, et si Lazarus n’a pas vécu très longtemps, son poème a résisté à l’épreuve du temps et reste l’une des œuvres les plus significatives de la poésie américaine.

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