En plein milieu…

Au fil des années, j’ai commencé à organiser les voyages, à mettre en place les événements, à décider quoi faire et quand. Avec le temps, nous avons fait moins de canoë et de kayak de mer, et nous avons fait du vélo ensemble, ou de la marche/randonnée. Finalement, nous nous sommes rencontrés pour un brunch et nous avons parlé.

J’aurais aimé discuter une fois par mois, ou tous les deux mois. Mais elle voulait se rencontrer chaque semaine, à moins qu’elle ne se sente pas bien, ou que quelque chose se présente.

Par 12019 à

Vers la fin…

J’ai essayé de trouver des excuses, de la voir moins, mais je ne savais pas comment dire que notre relation avait changé, et que je n’en profitais pas. Elle est plus âgée que moi, a quelques problèmes de santé et lutte contre la dépression.

Même si ça n’en a pas l’air, je lutte contre la dépression et l’anxiété, mais je n’en parle pas souvent. Franchement, je suis fatiguée d’en parler. Et c’est ce dont elle voulait parler, à quel point elle était malheureuse, à quel point sa vie était horrible.

J’ai fait l’erreur d’essayer de la réconforter ou de trouver des solutions, mais ce n’est pas ce qu’elle voulait. Mais je ne pouvais tout simplement pas l’écouter, comme une bonne amie devrait le faire.

Pendant un moment, mon petit ami m’a culpabilisée aussi. Je me demandais comment je pouvais abandonner ma meilleure amie alors qu’elle ne semblait avoir personne d’autre. Et qui avait tellement besoin de moi.

J’ai donc essayé de continuer à l’écouter, d’être une amie qui la soutient. Mais je devenais de plus en plus en colère, et frustrée, et bien sûr, je me sentais coupable et carrément mauvaise.

Je savais qu’elle aimait la façon dont les choses étaient et ne voulait pas que notre amitié change.

Je lui ai écrit un email et lui ai dit que j’avais besoin de passer plus de temps avec mon petit ami, car il était malade. C’était vrai, mais cela a empiré notre relation. Mon petit ami était confronté à de graves problèmes de santé. Il souffrait énormément mais ne s’en plaignait pas.

Voilà quelqu’un qui avait toutes les raisons de se plaindre, d’être déprimé, d’être contrarié. Il s’est mis en colère et a été frustré, ce à quoi je m’attendais. Mais ça n’a pas duré longtemps.

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Une mauvaise fin…

Je n’ai pas vu mon meilleur ami pendant quelques semaines, et c’était un tel soulagement. J’avais plus de temps avec mon petit ami, je marchais plus, je faisais du yoga, je me sentais mieux. Et je ne voulais pas revenir à nos « chats » hebdomadaires tristes/dépressifs. Je me sentais coupable, en colère et triste.

J’ai donc envoyé un autre courriel, disant que je ne voulais pas la voir, du tout. Elle a répondu par courriel et voulait me voir et en parler, ou m’appeler et en parler. Mais j’étais lâche. J’avais peur de craquer et de la voir, de lui parler, et de céder à la culpabilité, et de revenir à ce que c’était.

J’aurais aimé être plus fort et pouvoir la voir, lui parler, et être un ami décent, et gérer ça comme un adulte. Mais je n’avais pas confiance en moi.

Elle voulait savoir ce qui n’allait pas chez moi, ce qu’elle avait parfaitement le droit de demander. Alors je lui ai dit, par e-mail. Et elle m’a répondu par courriel, et m’a fait savoir qu’elle était blessée et en colère, ce que j’ai compris. Et elle pensait que j’avais plus de soutien qu’elle, et que ce n’était pas juste. Et ça ne l’était pas.

Et elle aurait souhaité que je puisse juste en parler avec elle, et que je nous donne une chance d’arranger ça. Je le souhaite aussi. J’espère pouvoir grandir encore plus, et être une meilleure amie. Apprendre à régler les différends comme un adulte, si ce n’est pas tout de suite, alors plus tard, et être l’ami que j’aurais aimé être.

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