Les dommages aux poumons associés à la bronchiectasie sont permanents, mais le traitement peut aider à empêcher l’état de s’aggraver.
Dans la plupart des cas, le traitement implique une combinaison de médicaments, d’exercices que vous pouvez apprendre et d’appareils pour aider à libérer vos voies respiratoires. La chirurgie pour les bronchectasies est rare.
Il existe un certain nombre de choses que vous pouvez faire pour aider à soulager les symptômes de la bronchectasie et empêcher l’aggravation de la maladie, notamment :
- arrêter de fumer (si vous fumez)
- se faire vacciner contre la grippe chaque année
- s’assurer d’avoir reçu le vaccin antipneumococcique pour se protéger contre la pneumonie.
- faire de l’exercice régulièrement
- s’hydrater correctement
- manger de manière équilibrée
Exercices
Il existe une gamme d’exercices, connus sous le nom de techniques de dégagement des voies respiratoires, qui peuvent aider à éliminer le mucus de vos poumons. Cela peut souvent aider à améliorer la toux et l’essoufflement chez les personnes atteintes de bronchectasie.
Vous pouvez être orienté vers un physiothérapeute, qui peut vous enseigner ces techniques.
Cycle actif de techniques respiratoires (ACBT)
La technique la plus largement utilisée au Royaume-Uni est appelée cycle actif de techniques respiratoires (ACBT).
L’ACBT implique que vous répétiez un cycle composé d’un certain nombre d’étapes différentes. Celles-ci comprennent une période de respiration normale, suivie de respirations profondes pour détacher le mucus et le forcer à remonter ; puis vous crachez le mucus. Le cycle est ensuite répété pendant 20 à 30 minutes.
Ne tentez pas l’ACBT si les étapes ne vous ont pas été préalablement enseignées par un physiothérapeute dûment formé, car une exécution incorrecte des techniques pourrait endommager vos poumons.
Si vous êtes par ailleurs en bonne santé, vous n’aurez probablement besoin d’effectuer l’ACBT qu’une ou deux fois par jour. Si vous développez une infection pulmonaire, vous devrez peut-être effectuer l’ACBT sur une base plus fréquente.
Drainage postural
Un changement de position peut également faciliter l’élimination du mucus de vos poumons. C’est ce qu’on appelle le drainage postural.
Chaque technique peut comporter plusieurs étapes complexes, mais la plupart des techniques consistent à vous pencher ou à vous allonger pendant que le physiothérapeute ou un soignant utilise ses mains pour faire vibrer certaines sections de vos poumons pendant que vous passez par une série de « souffles » et de toux.
Appareils
Il existe également un certain nombre d’appareils portatifs qui peuvent aider à éliminer le mucus de vos poumons.
Bien que ces appareils aient un aspect différent, la plupart fonctionnent de manière similaire. Généralement, ils utilisent une combinaison de vibrations et de pression d’air pour faciliter l’expectoration du mucus.
Les exemples de ces appareils comprennent le flutter, le cornet RC et l’Acapella.
Cependant, ces appareils ne sont pas toujours disponibles sur le NHS, vous devrez donc peut-être en payer un vous-même. Ils coûtent généralement 45 à 60 £.
Médicaments
Dans certains cas, des médicaments pour faciliter la respiration ou le dégagement de vos poumons peuvent être prescrits. Ceux-ci sont discutés ci-dessous.
Médicaments nébulisés
Occasionnellement, des médicaments inhalés par un dispositif appelé nébuliseur peuvent être recommandés pour vous aider à dégager plus facilement vos poumons.
Les nébuliseurs sont des appareils composés d’un masque facial ou d’un embout buccal, d’une chambre pour transformer le médicament en un fin brouillard et d’un compresseur pour pomper le médicament dans vos poumons.
Un certain nombre de médicaments différents peuvent être administrés à l’aide d’un nébuliseur, y compris des solutions d’eau salée. Ces médicaments aident à réduire l’épaisseur de votre flegme afin qu’il soit plus facile de le cracher. Les nébuliseurs peuvent également être utilisés pour administrer des antibiotiques, si nécessaire (voir ci-dessous).
Cependant, si les médicaments utilisés avec un nébuliseur peuvent être fournis sur ordonnance, le dispositif de nébulisation lui-même n’est pas toujours disponible sur le NHS. Dans certaines régions, un service respiratoire local peut fournir l’appareil gratuitement, mais si ce n’est pas une option, vous devrez peut-être payer pour un appareil.
Bronchodilatateurs
Si vous avez une poussée particulièrement sévère de symptômes, on peut vous prescrire des médicaments bronchodilatateurs à court terme.
Les bronchodilatateurs sont des médicaments inhalés qui facilitent la respiration en relaxant les muscles des poumons. Les agonistes bêta2-adrénergiques, les anticholinergiques et la théophylline sont des exemples de ce type de médicaments.
Antibiotiques
Si vous présentez une aggravation des symptômes en raison d’une infection bactérienne (appelée « exacerbation infectieuse »), vous devrez alors être traité par antibiotiques.
Un échantillon de flegme sera prélevé pour déterminer quel type de bactérie est à l’origine de l’infection, même si vous serez initialement traité avec un antibiotique connu pour être efficace contre un certain nombre de bactéries différentes (un antibiotique à large spectre) parce que cela peut prendre quelques jours pour obtenir les résultats du test.
Selon les résultats des tests, on pourra vous prescrire un antibiotique différent ou, dans certains cas, une association d’antibiotiques connus pour être efficaces contre la bactérie spécifique à l’origine de l’infection.
Si vous êtes suffisamment bien pour être traité à domicile, on vous prescrira probablement deux à trois comprimés d’antibiotiques par jour pendant 10 à 14 jours. Il est important de terminer le traitement même si vous vous sentez mieux, car un arrêt prématuré pourrait entraîner une récidive rapide de l’infection.
Si vos symptômes sont plus graves (voir les symptômes de la bronchectasie pour une description détaillée), vous devrez peut-être être hospitalisé et traité par des injections d’antibiotiques.
Traitement préventif
Si vous avez trois exacerbations infectieuses ou plus au cours d’une année, ou si vos symptômes au cours d’une exacerbation infectieuse étaient particulièrement graves, il peut être recommandé de prendre des antibiotiques à long terme. Cela peut aider à prévenir d’autres infections et donner à vos poumons la possibilité de récupérer.
Cela peut impliquer la prise de comprimés d’antibiotiques à faible dose pour minimiser le risque d’effets secondaires, ou l’utilisation d’un nébuliseur d’antibiotiques (voir ci-dessus pour plus d’informations sur les nébuliseurs).
L’utilisation d’antibiotiques de cette manière augmente le risque qu’un ou plusieurs types de bactéries développent une résistance à l’antibiotique. Par conséquent, il peut vous être demandé de donner régulièrement des échantillons de flegme pour vérifier l’existence d’une éventuelle résistance. Si les bactéries montrent des signes de développement d’une résistance, il faudra peut-être changer d’antibiotique.
Chirurgie
La chirurgie n’est généralement recommandée que lorsque la bronchectasie n’affecte qu’une seule section de votre poumon, que vos symptômes ne répondent pas aux autres traitements et que vous n’avez pas de maladie sous-jacente qui pourrait entraîner une récidive de la bronchectasie.
Les poumons sont constitués de sections appelées lobes – le poumon gauche a deux lobes et le poumon droit a trois lobes. La chirurgie pour une bronchectasie focale consisterait généralement à enlever le lobe affecté par la bronchectasie dans un type d’opération appelé lobectomie.
La chirurgie ne sera pas utilisée si plus d’un lobe est affecté, car il est trop dangereux d’enlever autant de tissu pulmonaire.